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«Le message que je souhaite faire passer est tout simplement celui de l’amour»

Native de Besançon, en France, Camila Aouatefe Lahmani a grandi en Alsace. Passionnée d'aventure et de découverte, elle quitte tôt le nid familial pour se construire et réaliser son rêve, celui de faire du cinéma. Elle s’est, ainsi, essayée à la production, au casting, au théâtre pour, enfin, se mettre devant la caméra pour des rôles à travers lesquels elle a fini par convaincre plusieurs cinéastes. Sa participation au Festival du film de Marrakech, en 2012, fut pour elle une aubaine et a permis aux réalisateurs marocains de la découvrir. Vivant actuellement entre le Maroc et la France, cette jeune artiste ambitieuse aspire à un avenir florissant dans le monde du septième art. Elle nous en parle dans cet entretien.

«Le message que je souhaite faire passer est tout simplement celui de l’amour»
Camila Aouatefe Lahmani.

Le Matin : Vous avez un parcours assez surprenant. Vous commencez avec le cinéma, en tant que chargée de production et directrice de casting, avant d'aller vous essayer au théâtre. Aviez-vous au départ peur d'être devant le public ou les caméras ? N'aviez-vous pas confiance en vous ?
Camila Aouatefe Lahmani : Je pense qu’il s’agissait plutôt de la confiance des autres. Le regard que les gens ont sur le métier d’actrice – et moi la première – et la peur de perdre sa crédibilité, surtout en tant que femme. À 18 ans, je voulais faire du cinéma, être indépendante et quitter ma province alsacienne à la Charles Aznavour. Et je suis partie faire mon cinéma.

Vous avez fini par faire de la mise en scène, la réalisation, puis l'interprétation au théâtre et au cinéma. Où est-ce que vous vous trouvez le mieux ?
Je n’ai vraiment aucune préférence, j’aime passionnément et d’une manière abyssale raconter des histoires, faire des films. Peu importe ma position sur le plateau ou sur la scène.

Parlez-nous un peu du rôle que vous campez dans le long métrage «Hayat» de Raouf Sebbahi ? Que trouvez-vous de spécial chez ce jeune réalisateur ?
Le rôle de Hayat que j’interprète dans ce film est simple, pur et sincère. Il s’agit d’une jeune fille intellectuelle qui fait le voyage avec sa grand-mère et son bouquin 100 ans de solitude, puis rencontre un jeune homme qui vient de vivre un drame. À travers ce film, j’ai pu connaître Raouf Sebbahi, le réalisateur. Je considère sa connaissance comme une vraie rencontre dans ma vie, comme on en fait une tous les 10 ans. C’est un réalisateur extrêmement intelligent, généreux, vrai, sincère, respectueux et encore une centaine de mots finissant par «eux». Et je n’ai rien à gagner à le dire. Je suis contente de faire partie du casting de «Hayat» qui est sélectionné pour la compétition officielle du Festival national du film à Tanger.

Avec quels autres réalisateurs marocains aimeriez-vous collaborer ?
Il y a énormément de réalisateurs que j’estime, notamment Faouzi Bensaïdi, Khaoula Sebbahi, Kamal Kamal, Leïla Marrakchi, Nabil Ayouch, Saïd Naciri et Hicham Ayouch. Et j’aimerais tellement retravailler avec Aïda Senna, Raouf Sebbahi et Amine El Mouetassim.

Si on vous donne le choix des rôles à interpréter. Quels sont ceux qui vous tentent le plus ?
Je suis attirée par tous les rôles. Mais j’aimerais jouer des rôles que je n’ai pas encore eu l’occasion de camper, des rôles noirs tout comme des rôles légers. J’aimerais faire un film sur la mafia, un policier, un historique, un drame, j’aimerais faire de la comédie, une comédie musicale aussi.

«Rose» est un film écrit et réalisé par vous. Qu'espérez-vous faire passer comme message à travers cette histoire où vous interprétez le premier rôle ? Ne trouvez-vous pas un peu prétentieux d'endosser à la fois les rôles de la scénariste, la réalisatrice et l'actrice dans le même film ?
Le message que je souhaite faire passer est tout simplement celui de l’amour, en montrant que l’amour est plus fort que tout, qu’on peut retrouver et même se retrouver à travers des écrits. Loin de moi l’idée de vouloir faire un film par prétention. À la base, j’avais écrit le scénario de ce film pour un réalisateur qui était intéressé par l’histoire. Mais pour des raisons personnelles, il ne pouvait plus le réaliser. Malheureusement, je ne l’ai appris que six jours avant le début du tournage. C’est là où j’ai décidé de le réaliser moi-même. Ce fut une superbe expérience que je ne regrette pas et où j’ai appris beaucoup de choses.

Vous êtes en train de finaliser l'écriture d'un long métrage, pourriez-vous nous parler en primeur de ce nouveau-né ?
Le nouveau-né n’est qu’au stade de l’écriture, je préfère encore garder une part de mystère le concernant. 

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