Quelle filière de formation choisir ? Une question qui taraude bon nombre de jeunes. Face à la diversité des métiers et la multitude des formations proposées par les établissements d’enseignement supérieur, la prise de décision devient souvent difficile. Un accompagnement s’avère donc indispensable pour aider les jeunes à choisir la formation qui non seulement offre des perspectives d’embauche, mais aussi répond au mieux à leurs aspirations professionnelles. C’est dans ce cadre que le coaching d’orientation trouve toute son importance. Loin d’être un simple effet de mode, «ce type d’accompagnement permet au jeune d’orienter son énergie dans le bon sens, d’acquérir une meilleure connaissance de ses compétences et de son environnement et surtout de définir un objectif à atteindre et de prendre une décision», explique au Matin, Samira Siham Raissouni, coach professionnelle certifiée, DG LPRH lumière et performance ressources humaines, ex-présidente d’ICF Maroc. Et d’ajouter qu’il s’agit, «d’un processus de plusieurs séances en one to one dont le coach utilise des tests de personnalité et d’intérêts professionnels, fait un debriefing et surtout travaille avec le coaché son propre objectif». Ce processus permet ainsi au coaché, non seulement d’être bien orienté et de se connaitre, mais aussi «de gagner en temps et en efficacité et de développer sa confiance en soi, en comprenant que chaque être est unique et exceptionnel et qu’il porte en lui plusieurs ressources internes», souligne Samira Siham Raissouni.
Autres apports du coaching d’orientation : Sortir de sa zone de confort et travailler sur les croyances négatives. À travers des séances de coaching, le jeune coaché devient capable de sortir de sa zone de confort, de s’ouvrir sur d’autres idées de métiers et de se rapprocher ainsi de son vrai objectif. L’occasion également de détruire certaines croyances jugées négatives, types : «Je ne suis pas à la hauteur de telle ou telle formation… ne sont embauchés que les pistonnés, etc.»
Les limites du coaching d’orientation
Comme tout processus d’accompagnement, le coaching d’orientation a ses propres limites. Selon la coach Samira Siham Raissouni, les limites peuvent émerger de la relation entre le jeune et son coach. En effet, «dans un processus de coaching, la décision doit émaner du coaché lui-même», explique Mme Raissouni, avant d’ajouter que «s’il y a une dérive de dépendance c’est que le processus du coaching n’est pas efficace». Concernant les tests utilisés en coaching d’orientation, la coach a expliqué au «Matin» que «cela donne des profils et c’est la capacité du debriefing qui va valider ce qui se joue pour le coaché». «Le coach doit donc être capable d’écouter ce que son coaché lui dit et surtout ce qu’il ne lui dit pas», souligne la coach Raissouni. Autre limite du coaching d’orientation : Les étudiants ne semblent pas tous montrer de l’intérêt pour ce type d’accompagnement. Ils ne comprennent pas son rôle et son importance dans le développement de leurs compétences. Des efforts doivent donc être déployés au niveau des écoles et des universités pour encourager les jeunes à opter pour le coaching d’orientation avant de prendre une décision.