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Casablanca réactive la requalification de 280 hectares

Le tant attendu projet de requalification des friches industrielles du Grand Casablanca est réactivé. Un plan d'aménagement sectoriel doit être élaboré avant fin 2018 pour revaloriser ces zones situées essentiellement à Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Roches Noires et couvrant une superficie de 280 hectares.

Casablanca réactive la requalification de 280 hectares

C’est fait. Le tant attendu projet de requalification des friches industrielles (zones industrielles laissées à l’abandon) du Grand Casablanca est réactivé. Quelque 280 hectares situés dans six zones, essentiellement à Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Essoukhour Assawda (Roches Noires), sont concernés. Ces friches sont générées par les mutations ou les cessations d’activités d’unités industrielles. L’étude pour l’élaboration du Plan d’aménagement sectoriel de ces zones démarrera d’ici début 2018 pour être finalisée au bout de 8 mois. Initialement, cette étude devait être initiée et achevée l’année dernière.
Un nouvel appel d’offres vient d’être lancé par l'Agence urbaine de Casablanca. Pour cette dernière, dans un contexte mondial de compétitivité et de recherche d’image urbaine, les grandes métropoles voient actuellement en leurs friches industrielles de vraies opportunités foncières pour créer des projets novateurs, d’autant plus que le plus souvent, ces friches occupent des emplacements stratégiques. «Casablanca, premier foyer industriel du Maroc et locomotive de son développement, a connu un essor industriel important, faisant d’elle une destination attractive en terme d’emplois… Les premières zones industrielles se sont implantées sur la rive Est de la ville…, à proximité du port et de la voie ferrée. Si ces foyers industriels ont contribué à la gloire économique de cette ville, force est de constater qu’actuellement, ils présentent un certain nombre de dysfonctionnements ayant un impact négatif notamment sur l’image de la ville et la qualité de son espace urbain», rappelle le top management de l’Agence. Et d'ajouter, depuis un certain nombre d’années, les industriels ont commencé à délocaliser leurs activités vers la périphérie de la ville, s’installant dans les zones rurales où le foncier est moins cher. «Défiant toute logique d’implantation rationnelle et structurée, ces unités disséminées ici et là entachent le milieu rural et mettent la ville de Casablanca face à une multitude de problèmes liés à l’environnement, à l’accessibilité et au mitage de son espace périurbain. Le corolaire de ce phénomène est tout aussi problématique, les zones industrielles traditionnelles de la ville se sont vues vidées petit à petit de leurs activités, laissant place à des zones d’activités vieillissantes dont les fonctions et les installations sont devenues, suite à ce processus de dégradation, obsolètes se traduisant par de grandes friches industrielles», déplore l’Agence.  
Outre le fait que ces friches dévalorisent l’image de la ville, elles ont aussi un effet dissuasif pour l’investissement, estime l'Agence, soulignant qu'elles sont la cause directe d’une multitude de problématiques urbaines liées au gel de terrains. Cependant, leur impact sur l’environnement demeure le plus difficile à gérer, la contamination des sols et de la nappe phréatique par infiltration de substances chimiques étant souvent inévitable.
Ainsi, estime l’Agence urbaine, la question de la requalification des friches industrielles se pose aujourd'hui avec persistance, d’autant plus que leur revalorisation est l’une des options vivement recommandées par le Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) à l'horizon 2030 du Grand Casablanca. L’expert, qui sera recruté pour mener l’étude (un marché pour 900.000 DH TTC réservé aux PME et dont l’ouverture des plis est prévue le 8 novembre 2017), doit ainsi apporter des réponses «réelles et ambitieuses» aux problématiques socio-économiques, environnementales et urbaines liées aux friches industrielles de la métropole. 
 

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