La croissance économique en France est sur la bonne trajectoire. Au troisième trimestre 2017, le produit intérieur brut (PIB) a, de nouveau, augmenté de 0,6%, comme au deuxième trimestre, selon les derniers chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,6%, tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) demeure soutenue (+0,9%). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a augmenté, en contribuant à la croissance du PIB pour +0,6 point au troisième trimestre 2017. En revanche, le solde extérieur a contribué négativement à la croissance du PIB (−0,6 point). Une évolution due à des importations qui ont accéléré fortement (+2,6%) face à des exportations qui ont nettement ralenti (+0,8%). À l'inverse, la contribution des variations de stocks a été positive (+0,5 point). Par ailleurs, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a crû au troisième trimestre 2017, au même rythme qu'au trimestre précédent (+0,6%). La masse salariale perçue par les ménages demeure, de son côté, dynamique (+0,7%) dans le secteur privé. L'emploi a décéléré légèrement tandis que le salaire moyen par tête a accéléré un peu, avec l'inflation, précise l’Insee. Les prestations sociales en espèces reçues par les ménages ont augmenté pour leur part de 0,5%. De même, les indemnités d'assurance dommages reçues ont augmenté fortement ce trimestre, à la suite des dégâts causés par les ouragans Irma et Maria dans les Antilles. Par ailleurs, les prix de la consommation des ménages se sont redressés légèrement au troisième trimestre (+0,1%), alors que le pouvoir d'achat des ménages a ralenti à +0,5%. «Au troisième trimestre 2017, la consommation des ménages en volume augmente à peine plus que leur pouvoir d'achat, de sorte que leur taux d'épargne est quasiment stable, à 14,5% de leur revenu», selon l’institut français. Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) a été stable, au troisième trimestre, à 31,7%. En effet, les salaires réels ont progressé au même rythme que la productivité du travail. Les impôts sur le revenu et le patrimoine des SNF se sont repliés, tandis que l'épargne brute des SNF a augmenté légèrement face à des investissements en baisse. In fine, leur taux d'autofinancement s'est amélioré légèrement à 83,4%. Il demeure toutefois inférieur à son niveau de début 2016 (86,5%). Cependant, le déficit public a augmenté de 0,3 point de PIB, au 3e trimestre, à 2,8%. Les recettes ont ralenti (+0,5%), du fait notamment d'un repli de l'impôt sur le revenu versé par les sociétés et des recettes de droits de succession. L'estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre 2017 est rehaussée de 0,1 point, à +0,6%, et l'acquis de croissance annuelle s'établit désormais à +1,8% contre +1,7% à la précédente estimation.
La consommation interne soutient la croissance française au 3e trimestre
La croissance s’améliore en France. Le PIB a progressé de 0,6% au 3e trimestre grâce notamment à la consommation interne. Le solde extérieur a contribué, cependant, négativement à la croissance, puisque les importations ont accéléré fortement face à des exportations en baisse.
Mohamed Amine Hafidi
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25 Décembre 2017
À 19:06