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Débutants, soignez votre e-réputation !

La présence des jeunes sur les réseaux sociaux est une évidence. Toutefois, une e-réputation mal soignée peut nuire à leur employabilité. Avec la digitalisation du recrutement, les jeunes doivent faire attention à tout ce qu’ils postent sur les réseaux sociaux, car bon nombre d’employeurs en tiennent compte. Le point avec Imane Hadouche, consultante RH, coach et formatrice.

Débutants, soignez votre e-réputation !

Éco-conseil : Comment la e-réputation peut-elle nuire à la vie professionnelle d'un débutant ? 
Imane Hadouche : On est clairement dans «tout ce que vous direz sera retenu contre vous», la présence des jeunes sur les réseaux sociaux est une chose courante, et malheureusement, ils ne maîtrisent pas tous les codes et les règles à suivre. Bien sûr, il faut appréhender les réseaux sociaux selon leur nature. Autant ce qui peut être exprimé sur des réseaux informels, comme Facebook, Tweeter, Instagram ou tout autre réseau informel et non professionnel, relève de la liberté personnelle, mais il est bien entendu nuisible à l'employabilité d'un jeune d’exprimer des avis controversés, ou des tendances extrémistes, religieuses, politiques ou autres. Cependant, il faut doubler de vigilance quand il s'agit de réseaux, dédiés aux relations professionnelles. Beaucoup confondent les réseaux et se permettent de publier des contenus personnels, des photos personnelles et non professionnelles et des avis politiques et religieux. Ceci n'a rien à faire dans un réseau professionnel, et donne le sentiment que la personne ne sait pas tracer de limites claires entre les choses qui relèvent de l'ordre du privé et celles qui restent strictement professionnelles. Par exemple, une photo en caftan n'a rien à faire sur LinkedIn, ni la photo d'un repas entre amis, et encore moins, les citations à caractère philosophique ou poétique : ce qui est publiable sur Facebook, ne l'est pas sur LinkedIn. Sans parler des candidatures spontanées et maladroites, avec un message en privé, qui commence par des familiarités du style «salut, ça va ?». Il faut savoir qu’il n'y a aucun mal à envoyer une candidature spontanée en privé, à condition de garder le même ton professionnel qu'on utiliserait si on envoyait la candidature de manière traditionnelle. Les personnes qui sont sur votre réseau professionnel virtuel ne sont pas vos amis. Faites attention à tout ce que vous publiez ! 

Peut-on considérer une mauvaise 
e-réputation comme un  frein
à l'emploi des jeunes ? 
Effectivement, c'est un frein parmi d’autres. Aujourd'hui, tout se passe pratiquement de manière virtuelle, même les entretiens se passent des fois, à l'aide d'applications, comme WhatsApp ou Skype, et donc la maîtrise et la bonne gestion de notre «empreinte virtuelle» et notre image sur les réseaux sociaux sont devenues nécessaires, voire obligatoires. Les personnes qui nous cherchent tapent notre nom sur des moteurs de recherches, sont bien sûr orientées directement vers tous les liens et peuvent avoir accès à nos photos de vacances, à nos échanges sur un sujet précis, à nos citations partagées, à nos avis affichés, à nos positions par rapport à certains événements… C'est beaucoup d'informations et parfois, cela peut s’avérer nuisible et saboter une candidature. 

Comment construire et surtout gérer son image sur les réseaux sociaux ? 
Construire une image relève du «personal branding» qui est un autre sujet. Mais pour gérer son image virtuelle, les règles sont simples, et peuvent être résumées en sept grands points :
• Séparer les réseaux professionnels des réseaux sociaux plus amicaux.
• Se comporter sur les réseaux sociaux professionnels comme si on était dans un bureau avec des collègues et plusieurs patrons éventuels. 
• Ne jamais partager des choses personnelles sur un réseau professionnel.
• Éviter toute familiarité sur un espace dédié aux relations professionnelles.
• Dans le doute, il vaut mieux s'abstenir.
• Ne jamais afficher de position extrême, sur aucun réseau, même les plus familiers.
• Éviter les médisances à propos de nos expériences professionnelles, en donnant des détails, sur le Net. 

Comment se rattraper quand on 
a une mauvaise e-réputation ? 
Nombreux sont les jeunes qui font face à cette situation. Ils veulent se rattraper après avoir constaté qu’ils ont une mauvaise réputation sur les réseaux sociaux. Pour gérer cette situation, le seul conseil valable serait de disparaitre et de se faire oublier pendant un moment. Il s’agit, en d’autres termes, de faire une période de coupure qui s’avère nécessaire dans ce genre de situation. Après, on peut bien sûr revenir avec une nouvelle image ou plutôt rester dans l’ombre en affichant des pseudonymes et des avatars neutres. 
 

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