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Et si l’on optait pour le mentoring ?

Soutenir un étudiant dans son projet de carrière, l’aider à faire un choix dans sa vie professionnelle, lui offrir la bonne information… nombreux sont les apports d’un processus de mentoring pour les étudiants. Une démarche importante certes, mais qui requiert beaucoup d’engagement aussi bien de l’étudiant que du mentor.

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Le mentorat est un mode d’accompagnement qui vise à soutenir une personne dans différentes étapes de son projet professionnel. Intégré dans les programmes de formation, il permet à l’étudiant, entre autres, de faire un choix de carrière, obtenir la bonne information et surmonter ainsi les difficultés rencontrées. En effet, «le contact avec un mentor professionnel permet à l’étudiant de mieux visualiser son projet de carrière, d’avoir une idée claire de son avenir professionnel, mais aussi de voir s’il a le profil adéquat pour le poste souhaité», explique Leila Naim, professeur chercheur en communication et comportement, coach consultante senior et responsable du master RH à ESCA École de management. Et d’ajouter que ce type de programme est très utile pour la réussite personnelle et professionnelle, encore faut-il bien le comprendre. Il convient de souligner dans ce sens que bon nombre d’étudiants, mais aussi de professionnels font toujours l’amalgame entre le mentorat et le coaching, or il s’agit de deux types d’accompagnement totalement différents. Selon Leila Naim, la différence entre les deux se situe à trois niveaux.

D’abord, le coaching est axé objectif à atteindre dans une durée bien déterminée alors que le mentoring met l’accent plutôt sur la relation. «Le plus important dans un processus de mentoring est d’ailleurs la relation à tisser entre l’étudiant et qui doit être basée sur la confiance et le partage», souligne-t-elle, avant d’ajouter que le mentor doit être bien outillé pour guider l’étudiant dans l’équilibre de ses choix professionnels. La deuxième différence réside dans la durée de la démarche. «Le coaching s’inscrit dans le court terme et prend fin une fois que l’objectif est atteint, alors que le mentoring s’inscrit dans la durée», explique l’intervenante. Une troisième différence à souligner c’est que le coaching est orienté performance individuelle, c'est-à-dire qu’il vise à aider la personne à développer ses compétences dans un timing bien délimité, alors que le mentoring est plutôt orienté développement de la personne. «Le but du mentoring étant de permettre à l’étudiant d’acquérir de nouveaux réflexes tout en respectant bien sûr le rythme que cela pourrait prendre», explique l’intervenante. Toutefois, pour atteindre les objectifs escomptés d’un programme de mentoring, il faut bien respecter certaines conditions. Outre la motivation et l’engagement des deux parties, Leila Naim indique qu’il existe trois conditions pour garantir le succès du mentorat, à savoir :
• La disponibilité et le sérieux : D’une part, le mentor doit être suffisamment informé et outillé pour pouvoir apporter de l’aide à l’étudiant. D’autre part, l’étudiant doit être sérieux et impliqué dans cette relation. Il doit être assez dû et régulier quant aux réunions et aux séances d’encadrement avec le mentor. C’est d’ailleurs la première condition à avoir pour garantir le succès du mentoring.


• La pro-activité : L’étudiant doit être capable de prendre des initiatives. Il doit réfléchir lui-même sur des pistes et des actions qui vont lui permettre d’avancer et ne pas attendre que le mentor lui explique tout.
• Le climat de confiance : Dans une relation de mentorat, le plus important c’est le climat d’ouverture et de confiance. Cette condition est très importante dans la mesure où ce climat permettra à l’étude d’ouvrir son cœur et tout dire au mentor. Il ne doit surtout pas y avoir la peur d’être jugé. N’oublions pas que le rôle du mentor n’est pas de juger l’étudiant, mais plutôt le soutenir et l’accompagner. 

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