L'Organisation des Nations unies chargée de l'agriculture et de l'alimentation (FAO) a lancé, le 29 novembre, la nouvelle version du système d'information sur la diversité des animaux domestiques (DAD-IS) «source d'informations mondiales sur la diversité génétique animale la plus complète». Selon le FAO, cet outil aidera les pays à mieux évaluer, gérer leurs ressources génétiques animales et alerter sur les risques d'extinction de certaines espèces qui concernent plus de 25% du patrimoine génétique d'élevage.
Sur son portail électronique, l'Organisation onusienne précise que la version mise à jour du «DAD-IS» inclut de nouveaux indicateurs permettant de contrôler le risque d'extinction en déterminant celles qui nécessitent une intervention urgente. Bien que résistantes aux aléas climatiques, car adaptées à leur environnement local (40 espèces animales essentielles à la sécurité alimentaire et au développement rural durable), certaines d'entre elles sont «menacées d'extinction», telles que les bovins Inyambo du Rwanda, les moutons Criollo uruguayens ou encore les bovins Limiá en Espagne.
La destruction des habitats naturels, le dérèglement du climat et la déforestation contribuent à la perte de la biodiversité animale. D'après National Academy of Sciences, «une espèce sur 10 pourrait s'éteindre d'ici 2100 si les impacts du changement climatique se poursuivent selon les prévisions actuelles». Et les pronostics ne sont pas optimistes. En août dernier, des scientifiques américaines qui ont étudié la relation entre la croissance démographique et la consommation d'énergies fossiles, estiment à seulement 5% de chances de limiter le réchauffement climatique à 2 °C, tel que prévu par l'Accord de Paris. La probabilité d'atteindre 1,5 °C est encore plus faible et n'est que de 1%. Aussi, la nouvelle version du DAD-IS est «le résultat de trois décennies de collecte de données nationales de 182 pays. Actuellement, elle contient des données sur presque 9.000 espèces de bétail et de volailles, y compris des caractéristiques sur chaque espèce et des informations sur leur répartition et démographie, sans oublier les 4.000 images», indique la FAO.