La première édition de la Fête du cinéma de Marrakech a eu lieu, récemment, à l’initiative de l’École supérieure des arts visuels (ESAV), du cinéma «Le Colisée», du cinéma Leila Alaoui et de l’Institut français de la ville. La décision de doter la Cité ocre d’une fête du 7e art a été motivée par le report du traditionnel Festival international du film de Marrakech, dont la dix-septième édition était prévue en ce mois de décembre.
La section «Carte blanche» a été, quant à elle, consacrée au réalisateur Jean-Pierre Melville à l’occasion du centenaire de sa naissance et a permis la (re)découverte en salles d’un cinéaste majeur du vingtième siècle. Les cinéphiles avaient ainsi à apprécier les films «Sous le nom de Melville», «24 heures dans la vie d’un clown», «L’armée des ombres», «Le silence de la mer» et «Le cercle rouge». Cette offre éclectique a aussi comporté deux tables rondes professionnelles sur le métier de cinéaste et l’éducation au cinéma, qui ont permis, tant aux invités qu’aux acteurs culturels locaux, d’échanger sur des enjeux de cinéma, notamment la reconquête des publics dans un contexte de recul de la fréquentation des salles obscures et d’homogénéisation de l’offre de films au Maroc.