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C’est une première en Afrique. L’École régionale sur la sécurité nucléaire, concept itinérant initié par l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a élu domicile à la Faculté des sciences de Kénitra. Destinée aux jeunes professionnels et chercheurs dans le domaine du nucléaire, la formation dispensée par cette école a pour objectif de familiariser les participants avec les principaux domaines de la sécurité nucléaire. Dans une déclaration au journal «Le Matin», le Pr Oum Keltoum Hakam, directrice locale de l’École sur la sécurité nucléaire - Faculté des sciences de Kénitra, a souligné qu’il s’agit d’un travail qui s’inscrit dans le cadre du Réseau international de l’enseignement de la sécurité nucléaire. Elle a rappelé, à cet égard, que l’Université Ibn Tofaïl avait présidé, en 2014, l’un des 3 groupes de travail et a assuré la présidence du Réseau international jusqu’au mois de juillet 2017.
«Cette formation est d’une importance capitale, d’où l'intérêt d’organiser cette première école en français sur le continent africain. Cet objectif a été réalisé grâce au concours des départements officiels concernés et au soutien de l’AIEA, avec laquelle nous avons travaillé durant près de deux ans pour l’organisation de cette école», a-t-elle indiqué.
Alessia Durczok, responsable de programmes éducatifs à l’AIEA, a, pour sa part, mis l’accent sur l’importance de la formation en matière de sécurité nucléaire. Elle a émis le souhait que les participants des pays d’Afrique à cette école puissent tirer profit de cette formation en français pour former d’autres jeunes étudiants. «L’Université Ibn Tofaïl constitue l’exemple parfait pour développer, au niveau de l’Afrique francophone, cette approche en matière de sécurité africaine. Nous travaillons depuis plusieurs années avec cette université dynamique et nous sommes confiants quant au succès de ce programme», a-t-elle déclaré.
Il est à souligner, dans ce cadre, l’Université Ibn Tofaïl a pris l’initiative et a travaillé conjointement avec l’AIEA pour la réalisation de cette première école en langue française au Maroc. Cette formation bénéficiera, en plus des participants marocains, aux professionnels et enseignants chercheurs du continent africain. À noter que l’université a réussi à développer son programme d’enseignement en sécurité nucléaire depuis 2014.
Une douzaine de ses lauréats ont obtenu une certification internationale délivrée par l’organisation «World Institute for Nuclear Security» dans la catégorie «Scientists, Technicians and Engineers». L’université a également organisé plusieurs ateliers de formation à l’échelle nationale et internationale, dans le but de promouvoir la culture de sécurité nucléaire. Selon les initiateurs de ce programme, l’organisation de l’École régionale permettra au Maroc de renforcer les liens de collaboration avec les pays africains dans le domaine de la sécurité nucléaire.
