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L'Afrique anglophone dans les radars des opérateurs

L’Afrique de l’Est regorge de potentialités économiques. Et les opérateurs marocains comptent bien y investir. La tournée royale dans cette région a tracé les grandes lignes de ce que sera, demain, la coopération Sud-Sud, entre le Royaume et les pays de cette zone. Les acteurs économiques ont compris l'enjeu et certains ont commencé à se positionner.

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S’il est une région de l’Afrique où le Maroc se doit de se renforcer pour une meilleure coopération Sud-Sud, c’est bien celle de l’Afrique de l’Est. La tournée royale dans cette région a permis de baliser le terrain et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques tant pour le Royaume que pour les pays visités. Dans sa démarche volontariste, le Maroc se propose de partager son savoir-faire dans tous les domaines économiques avec l’ensemble de ces pays. À commencer par l’immobilier où l’expertise marocaine est reconnue à l’échelle africaine. En plein boom démographique, les pays de cette zone se distinguent par l’émergence d’une classe moyenne à la recherche d’offres immobilières dans les différents segments.

Ainsi, en octobre dernier, lors de la visite royale au Rwanda, il a été décidé la construction de 6.000 logements sociaux à Kigali, la capitale du pays. Un projet cofinancé par BMCE Bank Of Africa. Le Rwanda compte sur une économie essentiellement agricole et affiche avec 7% l'un des taux de croissance annuels moyens les plus élevés du continent. Son économie est en train de subir de profonds changements qui lui permettront de donner plus de place au secteur tertiaire. Et c’est dans cet esprit que 19 accords de coopération ont été signés entre les deux pays lors de la visite royale. Activités concernées : tourisme, transport, énergies renouvelables, industrie pharmaceutique et secteur bancaire. Avec une croissance économique de 6,9% en 2015, la Tanzanie attire par le dynamisme de son industrie (environ 23% du PIB la même année). Lors de la visite royale à ce pays, en octobre dernier, une vingtaine d’accords ont été signés pour la promotion et le financement des échanges commerciaux et de l’investissement en Afrique. Assurance, énergie, transport aérien, finance et secteur bancaire ont fait partie des secteurs cibles.
L’Éthiopie a, pour sa part, un fort potentiel agricole. Ce secteur participe pour près de 50% du PIB du pays. Raison pour laquelle l'OCP a décidé de créer une filiale d'OCP Africa. Le secteur bancaire marocain est de son côté représenté dans ce pays à travers BMCE Bank Of Africa.

M2M, société marocaine de monétique, y partage son savoir-faire en transactions électroniques sécurisées depuis quelques années déjà. L’entreprise n’est pas la seule à oser le pari des pays de l’Afrique de l’Est. Wafa Assurance, filiale du groupe Attijariwafa bank et de la SNI s’intéresse à l’Afrique anglophone, avec une logique d’acquisition. «Nous n’excluons pas de devancer notre maison-mère, bien que la présence d’Attijariwafa bank dans un pays reste pour nous un véritable atout pour le développement de l’activité d’assurance», précise Taoufik Benjelloun Touimy, directeur général délégué en charge de la stratégie, du pilotage et des finances, cité dans le rapport annuel 2015 de l’assureur. Même choix stratégique pour BMCE Bank Of Africa qui a décidé de s’attaquer à de nouveaux marchés en Afrique, en particulier sa région anglophone. Son principal atout : le Mobile banking (www.lematin.ma). Si la banque s’active dans l’Est anglophone, c’est parce qu’elle le considère comme un véritable relai de croissance. Cependant, nos banques doivent faire face à une concurrence plus féroce que celle de l’Afrique francophone. Cette région est déjà servie par plusieurs grandes institutions bancaires internationales. «Au Kenya, par exemple, 47 banques se partagent le marché à côté des opérateurs télécoms. Certaines banques, pour s’adapter au marché, ont même demandé une licence pour opérer dans les télécommunications», avait précisé Abderrazak Zebdani, DG Adjoint de Bank of Africa Sénégal.

Cette concurrence n’est pas pour freiner les ambitions des acteurs économiques marocains. Même pas dans les domaines technologiques ou scientifiques. Tel est le cas de Pharma 5, groupe 100% marocain et pionnier dans la production de médicaments génériques, qui entame une nouvelle phase de son expansion africaine : celle de l’Afrique anglophone (www.lematin.ma). La firme dispose à cet effet d’un plan de développement destiné à lui assurer un bon positionnement en Angola, Kenya, Éthiopie, Tanzanie et Ghana. 

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