La première édition de la Semaine de l’enfance, entamée lundi dernier, a pour ambition de valoriser l’engagement en faveur de l’enfance. Ce rendez-vous a été initié par plusieurs associations et par l’Institut français de Marrakech (IF), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la Commission régionale des droits de l’Homme de Marrakech-Safi.
Cette Semaine, qui se poursuivra jusqu’au 26 novembre prochain, se propose de consolider les efforts du Maroc dans l’harmonisation de la législation nationale avec les instruments internationaux de promotion de la situation de l’enfance.
À l’image des autres pays, le Maroc commémore, tous les 20 novembre, lors de cette Journée, la signature de la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989. C’est ainsi que la Semaine de l’enfance s’est ouverte par une table ronde destinée à sensibiliser le public à la question du respect des droits des enfants et de mieux faire connaître le contenu de ladite Convention. Les différents intervenants ont, à cet effet, mis l’accent sur la nécessité de promouvoir une meilleure connaissance des droits énoncés dans la Convention, aussi bien chez les enfants que chez les adultes, et de mener des actions tendant à faciliter la compréhension de ses dispositions. Ouvrant le bal, le représentant du ministère de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Abdelillah Hmidouche, a mis l’accent sur l’engagement du Maroc vis-à-vis des conventions internationales relatives aux droits des enfants. Après avoir passé en revue les avancées réalisées par le Royaume en la matière, il a fait observer qu’une batterie de réformes juridiques a été mise en branle pour conforter cet engagement, dont une loi sur la création du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance et une autre sur le travail domestique. Les autres acteurs du monde de l’enfance ont particulièrement mis l’accent sur la protection des enfants contre toutes les formes de violence, d’abus et d’exploitation. L’école est appelée plus que jamais à jouer un rôle fondamental, en complément de celui des parents, dans une démarche de coéducation en vue de favoriser le développement harmonieux de l'enfant, ont-ils insisté, appelant à doter le personnel enseignant d’outils pédagogiques dans la perspective de rendre davantage accessibles les droits inscrits dans la Convention internationale des droits de l'enfant dans le cadre de l'école.Cette table ronde a été suivie de la projection, au cinéma Leila Alaoui de l’IF et en avant-première dans sa version doublée en langue arabe, du film d’animation «Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur». Une œuvre adaptée de l’histoire vraie d’Iqbal Masih, un petit garçon pakistanais qui, à l’âge de 4 ans, a été réduit à l’esclavage pour rembourser les dettes familiales.
Assassiné à 12 ans, il est devenu, depuis lors, un symbole de la lutte contre le travail des enfants et surtout le porte-parole de tous ces enfants exploités à travers le monde. Le programme concocté pour cette Semaine comporte des ateliers, des conférences, des tables rondes, des expositions, des projections et des animations artistiques et sportives. Les trois volets meublant cette manifestation portent sur des activités réalisées par et pour les enfants autour de leurs droits, des tables rondes pour appréhender les différents aspects des droits de l’enfant et une rencontre dédiée à la création d’un «Réseau enfance» mettant en lien les différentes parties prenantes à la protection et à la promotion des droits de l’enfant à Marrakech.