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Le changement climatique, on y est déjà !

«L'ensemble des moyennes mensuelles de températures de l'année en cours ont battu tous les records d'augmentation», avait alerté le directeur de la météo nationale, Abdellah Nassif, dans sa contribution au Congrès scientifique de l'Université Mohammed VI de Benguerir. Les températures anormalement élevées observées ces derniers temps à travers le territoire national confirment cette donnée.

Invité par l'Université polytechnique Mohammed VI de Benguerir, lors de la 2e conférence sur la métrie de l'adaptation aux changements climatiques, Abdellah Nassif, directeur de la météorologie nationale, avait souligné qu'au Maroc les changements climatiques se manifestent par l'augmentation des températures et la baisse de la pluviométrie et de l'humidité. «Les quatre saisons affichent une augmentation nette des températures sur plusieurs années». Et ce ne sont pas les températures anormalement élevées observées cet automne qui le contrediraient. Alors qu'en «saison normale», les charrues auraient déjà commencé à creuser les premiers sillons sur une terre arrosée par les premières pluies automnales, nous sommes encore suffoqués sous les chaleurs aoutiennes. Abdellah Nassif, qui souligne que le réchauffement climatique en Afrique est le plus important du globe, a également présenté les moyennes mensuelles des températures de l'année en cours. «Dans les villes, toutes les moyennes ont battu le record d'augmentation». Et comme les caprices du ciel ne s'arrêtent pas à faire grimper le mercure, ces fortes chaleurs sont accompagnées de bourrasques. 

À Rabat, nous apprend le directeur de la météo marocaine, il a plu 119,2 millimètres en seulement 24 heures en février dernier, contre 44 au même mois de l'année dernière. C'est là la définition même du dérèglement climatique : des températures extrêmes suivies de violentes précipitations. Les bourrasques, comme celles annoncées la semaine écoulée dans différentes régions du Royaume, ne doivent pas faire oublier la baisse des précipitations calculées sur plusieurs années. «Les projections climatiques établies par la Direction de la Météorologie nationale indiquent une régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle», comme le rappelle le ministère délégué auprès du ministre de l’Énergie chargé de l’environnement dans un document de 2014 et intitulé «Politique du changement climatique au Maroc». Il y est écrit qu'une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2 à 6°C est également à craindre. Ces données météo ne devraient pas refroidir les ardeurs des décideurs politiques et des scientifiques : «Le problème n'est pas la quantité, mais la gestion». Et jamais cette règle ne sera du réchauffé.

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