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Le moteur du crédit bancaire fonctionne mieux. À fin juin 2017, les crédits accordés aux entreprises ont bondi de 6,3% sur un an pour atteindre 507 milliards de DH (encours). Soit plus que deux fois la croissance (sur 12 mois glissants) enregistrée à fin décembre dernier (+2,8%) et cinq fois plus que l’augmentation affichée à fin juin 2016 (+1,2%). C’est ce qui ressort des statistiques du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), publiées par Attijariwafa bank.
Selon cette publication, depuis 4 ans (fin juin 2013), le crédit bancaire aux entreprises progresse à un niveau inférieur à 3% avec parfois des évolutions négatives comme celles enregistrées à fin décembre 2014 (-1% sur un an) et à fin juin 2015 (-2,5%). Pour le secteur bancaire, c’est la demande de crédit de la part des entreprises qui s'est repliée ces dernières années et non pas l’offre, même si la politique d’offre bancaire est plus sensible au risque ces dernières années, en phase avec les directives de Bank Al-Maghrib et aux réglementations internationales.
Le rebond enregistré à fin juin dernier au niveau du marché Entreprises était le moteur de croissance du crédit bancaire tous marchés confondus. En effet, l’encours des prêts a augmenté de 5,5% à 814 milliards de DH, contre 3,7% de croissance annuelle affichée à fin décembre 2016 et 2,7% à fin juin de la même année. C’est la plus importante évolution des crédits bancaires observée depuis plus de 4 ans. Si le marché Entreprises retrouve son dynamisme, celui des Particuliers connaît un tassement. La croissance des crédits accordés aux particuliers a ralenti à 4,2% (en glissement annuel), à 246 milliards de DH, contre 4,5% à fin décembre dernier et une augmentation de 4,7% à fin juin 2016. Par ailleurs, le secteur bancaire connaît une légère amélioration du taux de contentialité (créances en souffrance rapportées au total des crédits distribués) dans un contexte marqué par l’amélioration de la qualité des actifs au Maroc.
À fin juin dernier, le taux de contentialité a atteint 7,58% au lieu de 7,91% enregistrés fin décembre 2016. Cette petite amélioration intervient après une détérioration du taux de contentialité de presque 3 points entre 2012 (un taux de 4,99) et 2016 (7,91%) sous l’effet de plusieurs facteurs (décélération de la croissance économique en Europe et au Maroc, difficultés rencontrées par certains secteurs…).
À noter enfin que les dépôts bancaires ont évolué moins vite que les crédits avec une hausse de 4,1% à 814 milliards de DH. Les dépôts connaissent ainsi un ralentissement depuis décembre 2015 (+6,5%, puis +5,3% à fin juin 2016 et 4,3% à fin décembre dernier).
