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Le Maroc et l’Espagne explorent de nouvelles pistes de partenariat pour relever les défis climatiques dans les secteurs de l’énergie et de l’eau

Le Conseil économique, social et environnemental du Maroc le Conseil économique et social d’Espagne ont choisi d’identifier les voies de partenariat pour la mise en œuvre des engagements concernant ces secteurs vitaux. Le vice-président du CES d’Espagne, José Maria Lacasa, est convaincu de la nécessité de se mobiliser en faveur de la question climatique selon une démarche globale et concertée.

Le Maroc et l’Espagne explorent de nouvelles pistes de partenariat pour relever les défis climatiques dans les secteurs de l’énergie et de l’eau
Le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Conseil économique et social (CES) d’Espagne veulent mettre en commun leurs efforts.

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Conseil économique et social (CES) d’Espagne veulent mettre en commun leurs efforts et renforcer leur partenariat pour faire face aux défis du changement climatique. Hier à Rabat, les responsables des deux institutions se sont réunis dans le cadre d’un séminaire bilatéral autour de la thématique «Le rôle du partenariat entre le CESE du Maroc et le CES d’Espagne dans la mise en œuvre de l’agenda global du climat : le cas des secteurs de l’énergie et de l’eau». L’objectif est de débattre de ces problématiques, de trouver les solutions aux défis posés et d’échanger les expériences en la matière.
Selon Nizar Baraka, président du CESE, le choix de cette thématique s’inscrit dans la continuité de la COP 22 qui a mis sur les rails l’implémentation de l’Accord de Paris. De même, se focaliser sur l’eau et l’énergie s’explique par le lien fort existant entre ces deux secteurs. Et comme l’a souligné Mustapha El Bakkoury, président du directoire de Masen, «nous ne pouvons pas traiter la question de l’énergie sans aborder celle de l’eau». D’autant plus que le Maroc et son voisin ibérique ont les mêmes caractéristiques géographiques et climatiques, ce qui fait que les deux pays sont confrontés aux mêmes effets du changement climatique.

Rappelons ici que l’Afrique et la Méditerranée sont parmi les zones qui subissent fortement les effets du changement climatique. Vu cette situation, le CESE du Maroc le CES d’Espagne ont choisi d’identifier les voies de partenariat pour la mise en œuvre des engagements concernant ces secteurs vitaux. Le vice-président du CES d’Espagne, José Maria Lacasa, est convaincu de la nécessité de se mobiliser en faveur de la question climatique selon une démarche globale et concertée. Pour lui, les liens historiques entre le Maroc et l’Espagne constituent une base solide pour une coopération prometteuse. Selon lui, la lutte contre les changements climatiques est une entreprise de longue haleine qui s’étale sur plusieurs décennies.

D’ailleurs, la COP 22 appelle tous les acteurs non étatiques à se mobiliser dans une action globale, précise le responsable espagnol, ajoutant que les thématiques afférentes à cette question doivent être abordées de manière responsable. Même son de cloche chez Mustapha El Bakkoury pour qui «le climat est un sujet collectif et s’inscrit dans une démarche de long terme». Dans cette lignée, Nizar Baraka a mis l’accent sur la nécessité d’engager une réforme en profondeur touchant tous les volets (institutionnel, réglementaire et financier) pour la concrétisation des engagements pris dans l’agenda du climat global. Pour lui, «les engagements contenus dans les NDC (contributions nationales) des pays ayant ratifié l’Accord de Paris sont autant de projets nécessitant les cadres institutionnels, financiers et les moyens humains capables de concrétiser ces engagements en des projets réussis». Ainsi, les CESE demeurent des acteurs incontournables, vu leur rôle mobilisateur, de sensibilisation et d’influence sur les responsables politiques ainsi que sur les populations pour assurer une réalisation efficiente des projets contenus dans les NDC.

Aujourd’hui, les secteurs de l’énergie et de l’eau sont au cœur de l’agenda international. Ils ont connu des engagements significatifs lors de la COP 22. En témoignent le nombre des initiatives prises, en l’occurrence l’initiative «Water for Africa», lancée sous l’impulsion du Maroc et soutenue par la Banque africaine de développement (BAD), pour mobiliser les financements pour les projets structurels de sécurité hydrique, le Partenariat global de Marrakech pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ainsi que «le Climate Vulnerable Forum», qui regroupe plus de 40 nations vulnérables, et s’est engagé à réaliser une énergie 100% renouvelable entre 2030 et 2050. L’initiative «Triple A», lancée par le Maroc et soutenue par plus de 25 pays d’Afrique, est un bel exemple d’engagement collectif. Étant conscient des enjeux stratégiques liés à l’eau et à l’énergie, le Maroc a entrepris des efforts pour faire face au stress hydrique et aux défis qu’imposent les changements climatiques. Malgré les réalisations, il reste encore du chemin à parcourir. En effet, la dynamique de croissance, la transformation de la société marocaine, de plus en plus urbanisée et l’ouverture économique du pays requièrent une demande énergétique, a fait savoir Mustapha El Bakkoury tout en précisant que le Maroc doit répondre, tous les dix ans, à une augmentation de la demande électrique, compte tenu des besoins croissants. Pour ce faire, le patron du Masen juge nécessaire de projeter les besoins et de planifier les moyens. L'idée est d’avoir une vision globale pour saisir toutes les opportunités d’investissements. Car auparavant, la démarche adoptée visait seulement la satisfaction des besoins manifestés, ce qui a entrainé une perte d’investissements importante. 

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