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Éco-Conseil : Quel est le principe de base du test MBTI ?
Houriya Cherif Haouat : Le MBTI est un outil puissant de connaissance de soi et de l’autre. Il est utilisé aussi bien en coaching qu’en entreprise, notamment pour des plans de progrès individuels et collectifs. À son origine, la théorie des types psychologiques, initiée dans les années 1910 par le psychiatre suisse disciple de Freud, Carl Gustav Jung. Ce dernier a d’ailleurs formalisé cette théorie en 1921 dans son livre «Types psychologiques». Ses travaux ont été poursuivis pendant plus de 40 ans par Katherine Cook Briggs et sa fille Isabel Briggs Myers. Elles ont abouti par la suite à l’indicateur le plus utilisé au monde appelé : Myers Briggs Type Indicator ou MBTI. Pour répondre à votre question, il faut dire que «la préférence» est le principe de base du MBTI. En effet, chacun de nous a des préférences, notamment en ce qui concerne son fonctionnement. Ainsi, le but du MBTI est de préciser les zones de confort, mais aussi d’effort de tout un chacun. En d’autres termes, le MBTI part du principe que tous les types de personnalité se valent que chacun a ses points forts et ses axes d’amélioration. C’est un modèle qui ne permet ni jugement, ni évaluation, mais qui décrit la personnalité de façon dynamique. Le but étant de comprendre les différences afin d’en tirer profit pour son propre développement personnel et d’ouverture sur l’autre. D’ailleurs, il est déontologiquement interdit d’utiliser le MBTI en recrutement. Dans la pratique, la découverte de son type de personnalité nécessite un accompagnement par un praticien habilité en MBTI par le détenteur des droits OPP (éditeur exclusif du MBTI). Le MBTI décrit avec précision les modes de fonctionnement spontanés sur quatre dimensions à savoir :
• L’orientation et l’utilisation de l’énergie : ce qui dynamise la personne et la ressource, comment préfère-t-elle agir dans le monde ? Est-ce qu’elle se ressource de l’intérieur d’elle-même ou au contact des autres ?
• Les modes de perception : comment la personne recueille-t-elle l’information ? Préfère-t-elle utiliser ses cinq sens, des faits, son expérience ou faire des liens, avoir une vue d’ensemble et faire des projections ?
• Les critères de décision : comment la personne prend-elle ses décisions ? Est-ce qu’elle préfère utiliser sa pensée ou son sentiment pour prendre ses décisions ? Est ce qu’elle décide en se préoccupant d’éléments objectifs ou en fonction de ses valeurs et de l’harmonie de l’ensemble ?
• Les modalités et processus d’organisation : comment la personne préfère-t-elle gérer son espace, son temps et quel est son style de vie ?
Quels sont les apports du MBTI dans le développement des compétences professionnelles ?
Le MBTI est un outil efficace dans le développement des compétences professionnelles.
Il permet des prises de conscience par rapport à l'utilisation de ses préférences naturelles (zone de confort) et au besoin de développer d'autres modes de fonctionnement et d'adopter/adapter des comportements adéquats (zone d'effort). Les domaines de développement des compétences par le MBTI peuvent aller de la fluidification de la communication pour améliorer son relationnel, au développement du leadership, à la gestion des conflits, la communication, la synergie dans les équipes, la gestion du stress, la cohésion des équipes et le management du changement.
Concrètement, comment identifier son mode d’action référentiel selon le MBTI ?
La découverte de type MBTI se fait à travers un entretien et un questionnaire qui a une efficacité prouvée et mesurable avec plus de 1,5 million de questionnaires passés chaque année (source OPP) et qui nous donne le type apparent. Une explication où la personne se reconnaît (le type reconnu) est présentée par le coach habilité. Les résultats du questionnaire sont comparés au type reconnu et un échange permet à la personne elle-même de valider son type (type validé), découvrir ses points forts et établir son plan de progrès. Toutefois, comme tout outil de connaissance de soi, les réponses au questionnaire MBTI peuvent être biaisées par l'environnement socioprofessionnel de la personne qui le remplit et par le phénomène de désirabilité sociale (je dois être ceci pour être bien considéré par mon entourage).
