Éco-Conseil : En quoi consiste l'attitude bienveillante au travail ?
Peut-on adopter l’attitude bienveillante pour gérer un licenciement ?
Ont peut remercier un employé sans le dévaloriser, il suffit finalement de se poser une question toute simple : «et si cela m’arrivait à moi, comment est-ce que je souhaiterais que cela se déroule ?» Bien sûr, un contexte de licenciement n’est un moment agréable pour aucun des 2 acteurs. La bienveillance apportera un peu plus d’élégance dans le processus et redonnera sa dignité à la personne congédiée. La bienveillance nous replace dans une énergie d’ouverture qui invisiblement dit à l’autre «Merci de ce que tu as apporté à l’entreprise, nous continuons sans toi et il y a une autre place qui t’attend.» Je crois sincèrement qu’un employé licencié avec bienveillance restera plus facilement confiant malgré la dureté de la nouvelle et pourra rebondir plus rapidement pour retrouver un nouveau travail. Cela peut même permettre à certains d’y voir une véritable opportunité d’évolution professionnelle. Certaines entreprises ont peur et imaginent que la bienveillance nuit au rendement et à la performance, comme s’ils étaient incompatibles, ce qui à mon sens est faux et relève d’une vision court-termiste. Il faut cesser de croire que les facteurs financiers et humains sont contradictoires : ils sont complémentaires. L’avenir des entreprises repose autant sur leur savoir-faire que sur leur savoir-être et l’engagement des employés, donc de leur bien-être.Comment développer cette attitude et la cultiver au quotidien ?
Si nous parlons de bienveillance en entreprise, je ne sais pas s’il existe une recette infaillible pour parvenir à prendre ce virage. La bienveillance si elle n’est pas déjà acquise peut sembler un effort. Bien sûr cela dépend de la volonté de la direction qui devra prendre conscience que l’être humain n’est pas motivé par la peur ou les reproches, mais bien par la reconnaissance et les encouragements. Je dirai aussi que pour promouvoir la bienveillance, des changements sont inévitables. Certaines entreprises, déjà avancées sur le terrain de la bienveillance, ont par exemple appris à reconnaitre leurs échecs, et à permettre le droit à l’erreur. Elles considèrent les erreurs et les échecs comme la véritable source d’une énergie formidable. D’autres pistes sont proposées :• Veiller au bien-être des individus par la mise en place d’une politique du bien-être au travail, traduite en actions concrètes.• Favoriser l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. • Réévaluer la répartition des charges de travail de chacun. • Définir les missions de chacun en fonction de ses capacités et de ses aspirations et reconnaitre et valoriser le travail accompli. • Encourager la performance individuelle et la coopération générative.• Faire de l’entreprise un lieu d’apprentissage et de progression personnelle.• Faciliter l’accès à des formations permettant le développement d’une meilleure intelligence émotionnelle et relationnelle.• Faire confiance, solliciter l’intelligence du groupe et inciter à la créativité collective.• Cultiver l’esprit d’équipe, l’entraide, et provoquer la création de liens.• Développer la qualité des relations et veiller à ce que chacun puisse s’exprimer.• Traiter les clients et les fournisseurs avec le même respect et engagement de bienveillance.• Solliciter l’opinion des employés pour le développement de leurs méthodes de travail et de leur environnement.• Viser une équitable rétribution des employés, et ne pas avoir peur de faire profiter l’employé du succès financier de l’entreprise. • Promouvoir la diversité comme facteur de richesse et encourager l’égalité.