La méditation par le vide ou l’art de libérer l'esprit de tout ce qui est inutile

Éco-Conseil : En quoi consiste la méditation par le vide et quels en sont les apports en développement professionnel ?

Imane Hadouche : La méditation par le vide est ce qu’on appelle l’état de «vacuité», où le mental se libère, grâce à la méditation, de tous les bruits extérieurs et intérieurs, de toutes les pensées et toutes les émotions. L’esprit est alors clair, lucide, conscient, et on arrive à l’étape «zéro pensée». Ça a l’air simple et facile, mais la pratique en elle-même constitue un exercice extrêmement difficile. Toutefois, je tiens à souligner que la méditation par le vide est aujourd’hui un exercice très utile, aussi bien pour le développement personnel que pour le développement professionnel. En effet, la méditation par le vide entraîne en quelque sorte notre mental et notre esprit, à s’enfermer dans une espèce de bulle protectrice, qui nous coupe des interruptions, des bruits inutiles, et de toutes sortes d’agressions externes ou internes. Cela accroît notre capacité de concentration et de focalisation. Cela aiguise aussi notre conscience, et permet de prendre des décisions justes, puisque ce sont des décisions «détachées» de toute influence ou interprétation. Cela permet également de développer la résilience, nécessaire à se relever après les échecs ou les épreuves pénibles. Et cela nous entraîne à devenir un fin observateur… autant dire, que la méditation par le vide a tellement d’effets bénéfiques, qu’on ne pourrait dresser une liste exhaustive de ses bienfaits. 

Y a-t-il des étapes à respecter dans cette démarche ?

Comme toute pratique, la méditation par le vide est un processus avec un rituel bien précis. Il faut donc veiller aux points suivants :

• La posture pour réussir cet exercice et en tirer profit.

• La phase de préparation qui est extrêmement importante.

• L’introduction qui consiste à ramener toute son attention de l’extérieur vers l’intérieur.

• La phase de détachement qui implique de se détacher du monde extérieur et de soi. 

• L’arrivée au centre, c'est-à-dire atteindre le centre de son énergie.

• La phase de ressourcement ou ce qu’on appelle «stillness».

• La phase de préparation de la sortie qu’on ne doit pas oublier.  

• La sortie, c'est-à-dire la clôture de la séance de la méditation par le vide. 

Quels sont les obstacles qu’on peut rencontrer en utilisant cette méthode pour avancer dans sa vie professionnelle ?

Au tout début, je tiens à expliquer que pour les personnes qui expérimentent la méditation par le vide pour les premières fois, le seul obstacle possible, est la difficulté de se détacher du monde extérieur. Ils n’arrivent donc pas à se concentrer en se vidant de toutes les tensions et tout le parasitage du monde extérieur. Les tensions étant propres au milieu professionnel, les enjeux et les jeux des égos peuvent empêcher le novice en pratique, de se concentrer pleinement. C’est dire que cet obstacle ne permet pas d’appliquer facilement cette pratique. Il faut donc en tenir compte et se donner les moyens pour y faire face. 

Faire le vide, c’est aussi se remplir après. Quels types d’informations privilégier dans ce sens ?

C’est exactement ça. La méthode japonaise, que j’apprécie le plus, est basée sur le concept du «minimalisme». L’idée est de faire le vide, de faire ensuite le tri dans notre vie : relations, biens, pensées, émotions… Il s’agit, en d’autres termes, de 

se débarrasser des choses inutiles ou parfois nuisibles qui nous bloquent et qui ne nous permettent pas de progresser et de réussir. Le but étant de laisser la place au beau, au nouveau, à l’essentiel, bref à ce qui nous est utile et ce qui nous fait grandir. La méthode est extrêmement importante du fait qu’elle nous permet d’atteindre nos objectifs personnels et professionnels.