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Les mises en garde des autorités financières se multiplient

Alors qu’il ne valait que 963 dollars début 2017, le Bitcoin frôlait, à l’heure où nous mettions sous presse, les 11.832,4 dollars, en hausse de 4,1% par rapport au cours de la veille. Au 5 décembre, sa capitalisation représentait 197,66 milliards de dollars pour un volume échangé de 6,68 millions de dollars, soit 568.600 unités. Si le Bitcoin connaît aujourd’hui une forte appréciation, il présente une très forte volatilité non exemptée de risques pour les investisseurs.

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Le Bitcoin. Cette monnaie dite virtuelle a créé une bulle spéculative sans précédent ces dernières semaines, faisant sortir de leurs gonds plusieurs autorités financières de par le monde afin de prévenir les investisseurs sur les multiples risques de cette «crypto-monnaie». Quelques jours après la mise en garde des autorités marocaines sur le caractère «occulte» de cette monnaie, comme l'a qualifiée l’Office des changes marocain, voici que les autorités françaises leur emboitent le pas pour rappeler les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs. Dans un communiqué conjoint, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont averti que «depuis plusieurs semaines, le Bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière. L’achat et vente et l’investissement en Bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé. Les investisseurs s’exposent par conséquent à des risques de perte très élevés en cas de correction à la baisse et ne bénéficient d’aucune garantie ni protection du capital investi», mettent en garde les autorités monétaires françaises. Ces dernières ne manquent pas de rappeler qu’elles sont de plus en plus sollicitées à travers leurs centres d’appels par des épargnants à ce sujet. «Parce qu’ils ne sont pas considérés en l’état actuel du droit comme des instruments financiers, le Bitcoin et les autres crypto actifs n’entrent pas dans le périmètre de supervision directe de l’AMF. Ils ne peuvent pas non plus être qualifiés de monnaies ni être considérés comme des moyens de paiement au sens juridique du terme. Par conséquent, ils ne sont donc pas non plus assujettis au cadre réglementaire relatif aux moyens de paiement», précisent l’AMF et l’ACPR.  De façon plus générale, les deux autorités tiennent à préciser que l’environnement technologique Blockchain est susceptible d’offrir de nombreuses possibilités en termes d’usages par les entreprises. Ces technologies participent donc, comme d’autres, au développement de l’innovation. Néanmoins, au cas particulier des «crypto actifs» reposant sur la Blockchain, et compte tenu de leurs caractéristiques techniques, de leur forte volatilité et en l’absence de réglementation spécifique, l’AMF et l’ACPR «recommandent aux épargnants la plus grande vigilance avant d’envisager d’y investir une partie de leur épargne». Rappelons que le Bitcoin, comme les autres actifs de ce type, repose sur un protocole informatique de transactions cryptées et décentralisées, communément appelé la «Blockchain». Son fonctionnement s’appuie sur un réseau sans intermédiaire et il ne bénéficie pas d’un cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales. «Le Bitcoin est l’un des actifs spéculatifs, parfois qualifiés à tort de monnaies virtuelles ou crypto-monnaies, qui existent actuellement dans le monde. Il s’échange en ligne et n’est matérialisé par aucune pièce ou billet», expliquent les autorités financières françaises sur le site de l’AMF.

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