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Les petits paysans risquent de ne plus avoir de quoi se nourrir

Les petits paysans exposés au réchauffement climatique et à l'insécurité alimentaire, particulièrement en Afrique, doivent être urgemment aidés, sous peine de faire grossir le flux des migrants et réfugiés, avertissent organisations internationales et ONG. Un des paradoxes de notre époque, ceux qui sont censés produire pour nourrir le monde n'ont pas eux-mêmes de quoi nourrir leurs familles, souligne le Fonds d'investissement Livelihoods, qui regroupe de grands noms de l'industrie européenne.

Les petits paysans risquent de ne plus avoir de quoi se nourrir
Les petits exploitants n'ont qu'une responsabilité minime dans les émissions de gaz à effet de serre, et pourtant ils subissent les effets les plus dévastateurs du changement climatique. bPh. FAO

«Je ne veux pas être alarmiste, mais lorsqu'on regarde l'augmentation de la population prévue, si l'investissement à long terme en milieu rural n'est pas soutenu, le problème des migrations que nous voyons aujourd'hui pourrait s'amplifier», a prévenu le Togolais Gilbert Houngbo, président du Fonds international de développement agricole (Fida), agence onusienne basée à Rome. «C'est bien un des paradoxes révoltants de notre époque, ceux qui sont censés produire pour nourrir le monde n'ont pas eux-mêmes de quoi nourrir leur famille», souligne le Fonds d'investissement Livelihoods, qui regroupe de grands noms de l'industrie européenne. Ce constat rejoint les données contenues dans le premier atlas sur les migrations rurales en Afrique subsaharienne de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Dans le chapitre consacré aux impacts du changement climatique sur l'agriculture, les rédacteurs de l'atlas indiquent que l’Afrique subsaharienne est particulièrement vulnérable au changement climatique en raison de sa grande dépendance à l’agriculture pluviale, qui représente 96% des terres agricoles et de capacités économiques et institutionnelles limitées. Les régions tropicales connaîtront des pertes de blé et de maïs suite aux changements, même légers, de températures. Les pertes agricoles liées aux principales céréales devraient tourner autour des 20% d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise pour atténuer les effets du changement climatique. 

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