Seulement 0,5% du portefeuille des investisseurs à fin 2017

Au-delà des volumes investissements consentis dans la lutte contre le changement climatique, l'Observatoire de l'association «Climate Chance» s'est intéressé au taux des bailleurs de fonds et des entreprises qui intègrent l'aspect climatique dans leur politique de financement. Sur un total de 513 investisseurs interrogés en septembre 2017, quelque 42% disent avoir instauré des stratégies liées au changement climatique, contre seulement 20% en 2016. Ce taux est de 90% chez les gestionnaires d'actifs et 58% chez les banques. Mais quels sont les outils qu'utilisent ces structures financières pour asseoir une telle politique ? Selon le même sondage de l’association qui active auprès des acteurs non étatiques reconnus par l'ONU, 15% des investisseurs ont déclaré recourir à l'engagement actionnarial (12% en 2016), 53% des banques dialoguent avec leurs clients sur les questions climatiques et 71% d'entre elles pratiquent «l'exclusion liée au climat». Cependant, le rapport révèle la faible part des investissements verts dans le portefeuille des acteurs financiers. Les financements verts ne constituent que 0,5% du portefeuille des investisseurs, 0,5% du marché obligataire et 15% des prêts syndiqués des banques. Le rapport conclut que ces taux pourraient être revus à la hausse à la condition de préciser la définition des actifs verts et un traçage plus systématique des flux et l'usage final des montants engagés.