En 2017, l'économie mondiale a consommé 90 milliards de tonnes de matériaux

Le Groupe international de ressources relevant de l'ONU a publié un rapport sur l'utilisation en 2017 des ressources naturelles : biomasse, combustibles fossiles et minéraux. Les quantités extraites ont été estimées à 88,6 milliards de tonnes, soit trois fois celle de 1970, et devrait encore doubles d'ici 2050. «La croissance de l'utilisation des matériaux est due à l'expansion des populations, les tendances de la consommation dans les pays développés et la transformation des économies en développement», indique le rapport. Dans ce document, il est souligné que la nature de la ressource naturelle a évolué de ressources renouvelables vers d'autres qui ne le sont pas reflétant la tendance mondiale vers les technologies modernes et celles des aux économies urbaines et industrielles : «Cela crée de nouveaux flux de déchets, ce qui augmente les émissions et la pollution. Par exemple, les données montrent que les fortes augmentations de la demande de minerais, comme le fer, ont contribué à une forte augmentation des gaz à effet de serre, les émissions, l'acidification, l'écotoxicité aquatique et les émissions de substances formant le smog». D'après l'International Resource Panel, groupe de scientifiques spécialisés dans la gestion des ressources de l'ONU-Environnement, la réduction de 26% d'ici 2050 de l'utilisation des ressources naturelles est possible à condition de recourir à des solutions techniquement et commercialement viables, d'améliorer l'efficacité de l'eau et de l'énergie dans la construction, l'agriculture, les transports et d'autres secteurs clés. Il est également question de réduire de 15 à 20% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Cependant, le rapport met l'accent sur l'insuffisance de ces mesures en dehors de flux circulaires de matériaux et leur remise à neuf et en l'absence de conception de nouveaux produits intelligents. «Un contrôle efficace de la pollution doit chercher à minimiser l'utilisation de matières premières ce qui réduit les déchets et les émissions de gaz à effet de serre», expliquent les coprésidents de l'International Resource Panel, Janez Potocnik et Izabella Teixeira.