450 millions de dirhams pour le nouveau plan stratégique national de lutte contre la tuberculose

Le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a dévoilé jeudi, lors de la réunion du Conseil de gouvernement, le plan stratégique national de lutte antituberculeuse qui s’étalera sur la période allant de 2018 à 2021. Cette feuille de route, qui sera mise en œuvre grâce à un budget de 450 millions de dirhams, vise à réduire le nombre de décès liés à la tuberculose de 3.200 en 2016 à 1.920 en 2021, à porter le taux de diagnostic à plus de 90% à l’horizon de 2021 et à atteindre un taux de succès thérapeutique d’au moins 90%, avec l’objectif d’éradiquer définitivement la maladie à l’horizon de 2030.

En effet, bien que des efforts considérables aient été consentis pour éradiquer cette maladie, force est de constater que la tuberculose demeure au Maroc un problème de santé publique non négligeable, «dont les déterminants sont essentiellement liés aux conditions socio-économiques défavorables de la population, notamment la précarité, la prolifération de l’habitat insalubre et la sous-alimentation», note Mustapaha El Khalfi, ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, qui s’exprimait hier lors d’un point de presse organisé à l’issue du Conseil du gouvernement. Ainsi le Maroc a pu compter un total de 30.897 cas de tuberculose en 2017. Ces cas, toutes formes confondues, qui ont été notifiés, ont été mis sous traitement au niveau des structures du ministère de la Santé.

Selon le porte-parole du gouvernement, le Maroc est plus que jamais appelé à relever un certain nombre de défis afin de réussir le challenge consistant à arrêter la propagation de la maladie. Il s’agit notamment de surmonter la problématique liée au manque des ressources humaines et la faible couverture des laboratoires chargés du dépistage de la maladie du territoire national ainsi que la faible implication des établissements de soins privés.