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Baisse des défaillances, mais toujours autant d'entreprises en difficultés

Les plus petites entreprises vont bien, les autres encore mieux... Le taux de défaillance est désormais inférieur à celui d'avant-crise, rapporte dans sa dernière étude la Coface. Toutefois, le tableau est loin d'être idyllique, car le nombre d'entreprises «zombies», toujours en vie, mais non solvables et non rentables, reste élevé.

Baisse des défaillances, mais toujours autant d'entreprises en difficultés
Le nombre d'entreprises en difficultés progresse, observe la Coface.

Le taux de défaillance des entreprises françaises a nettement baissé ces dernières années, mais le nombre de sociétés en difficultés reste élevé et a même progressé, souligne la Coface dans une étude publiée hier. «La baisse du nombre de défaillances atteint 8,3% sur un an en janvier 2018, pour arriver à 53.414 cas, soit le plus faible niveau depuis octobre 2008», indique l'assureur-crédit.
Pour 2018, la tendance devrait être «toujours à la baisse», quoique de façon «moins marquée», a pronostiqué lors d'une conférence de presse Bruno de Moura Fernandes, économiste France à la Coface. L'organisme table sur une réduction de 3,6% des défaillances sur l'ensemble de l'année, contre une baisse de 7,3% en 2017.
Ce ralentissement serait dû aux «difficultés d'offres» auxquelles vont se heurter les entreprises, confrontées à des problèmes de recrutement, à des goulots de production et à un taux d'utilisation de leurs capacités de production proche de leur maximum, selon M. de Moura Fernandes.

Par ailleurs, alors que les créations d'entreprises sont «très dynamiques depuis 2015», une partie d'entre elles devraient connaître des défaillances. «On voit que l'espérance de vie d'une entreprise entre deux et cinq ans chute énormément, chaque année on perd environ 15% de probabilité de survie», a souligné l'économiste.
Quoi qu'il en soit, même si le taux de défaillance est plus faible qu'en 2007, le nombre d'entreprises en difficultés progresse, observe la Coface, qui a ajouté au taux d'entreprises défaillantes celui d'entreprises «zombies», autrement dit d'entreprises peu rentables, insolvables, et très endettées. «Depuis la sortie de la crise, le taux d'entreprises “zombies”, maintenues artificiellement en vie par des financements à bas coûts dans un contexte de politique monétaire expansionniste, ne diminue pas en France», relève la Coface. 
Au total, à fin 2016, le taux d'entreprises en difficultés s'est établi à 5,7%, contre 5,2% à fin 2013. Or ces entreprises «zombies» tirent «la productivité à la baisse» et «captent les crédits et le capital qui auraient dû être alloués à d'autres entreprises», a déclaré M. de Moura Fernandes. 

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