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Le baril de brent dépasse les 80 dollars pour la première fois depuis 2014

La hausse des cours du pétrole s'est confirmée hier. Le baril de Brent a augmenté de 90 cents, dans la matinée. Une première depuis plus de trois ans et demi. Idem pour le light sweet crude pour échéance en juin qui s'échangeait vers 10 h 15 GMT à 72,07 dollars, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de la veille.

Le baril de brent dépasse les 80 dollars pour la première fois depuis 2014
La hausse des cours est alimentée depuis mercredi par l'annonce d'un recul des stocks de brut aux États-Unis de 1,4 million de barils et d'une très forte baisse des réserves d'essence de 3,8 millions de barils. Ph. AFP

Mauvaise nouvelle pour les pays importateurs de pétrole. Le prix du baril Brent a dépassé la barre des 80 dollars, jeudi. Il s’agit d’une première depuis fin novembre 2014, «dans un marché tendu du fait des incertitudes autour de la production de l’Iran et du Venezuela», indique l’AFP. Le cours est ainsi monté à 80,18 dollars, vers 9 h 50 GMT, soit une progression de 90 cents par rapport à la clôture de la veille, avant de retomber de nouveau sous les 80 dollars. Pour sa part, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour échéance en juin s'échangeait vers 10 h 15 GMT à 72,07 dollars, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de la veille. 
À noter que la tendance a été alimentée depuis mercredi par l'annonce d'un recul des stocks de brut aux États-Unis de 1,4 million de barils et d'une très forte baisse des réserves d'essence de 3,8 millions de barils. Pour Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group, cité par l’agence de presse, la progression des cours est «impressionnante», d'autant que «l'EIA (Agence américaine d'information sur l'énergie) a rapporté une hausse des exportations de pétrole américain et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a averti d'un ralentissement de la demande mondiale». Deux annonces qui devraient en théorie peser sur les prix. Les cours sont par ailleurs soutenus ces derniers jours par les inquiétudes quant à la production iranienne et vénézuélienne, alors que les États-Unis ont décidé de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien. «La baisse continue de la production de pétrole au Venezuela est simultanément en train de tirer vers le bas la production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole)», ont souligné, pour leur part, les analystes de Commerzbank.
À noter que l'incertitude sur la production iranienne, après la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire et le retour des sanctions, a également contribué à la hausse des cours ces dernières semaines, alors que Total a indiqué qu'il ne mènera pas à terme un grand projet gazier entamé en juillet 2017 à moins d'obtenir une dérogation de la part des autorités américaines. «C'est un revers pour l'Union européenne qui souhaite maintenir l'accord» avec les autres signataires, a commenté Lawler. La société chinoise CNPC pourrait néanmoins remplacer le géant français, a indiqué le ministre iranien du Pétrole. 

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