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Une batterie de mesures pour un approvisionnement constant en eau potable et d'irrigation

Le gouvernement se penche actuellement sur l’élaboration d’un programme portant une série de mesures urgentes et d’autres à moyen et long termes pour garantir un approvisionnement constant en eau potable et d’irrigation dans le cadre d’une approche participative impliquant l’ensemble des secteurs et des établissements concernés, a affirmé la secrétaire d'État chargée de l’Eau, Charafat Afailal.

Une batterie de mesures pour un approvisionnement constant en eau potable et d'irrigation

Mme Afailal, qui présidait, vendredi à Taounate, la réunion du conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou au titre de l’année 2017, a fait état dans ce cadre de mesures urgentes visant à faire face à la pénurie d’eau constatée dans certaines régions rurales et montagneuses qui connaissent des perturbations en matière d'approvisionnement en cette matière, mais aussi de l’accélération de la cadence des investissements dans le secteur de l’eau pour renforcer à moyen et court termes les ressources hydriques destinées à l’eau potable et à l’irrigation d’ici 2025. En parallèle avec l'élaboration de ce programme gouvernemental qui intervient suite aux Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, le département chargé de l’Eau travaille sur la mise à jour du Plan national de l’eau en partenariat avec les ministères et les établissements concernés, a poursuivi la ministre, soulignant l’importance des efforts déployés au niveau des agences des bassins hydrauliques pour le développement intégré des ressources en eau.

Mme Afailal s’est attardée dans ce cadre sur les efforts de son département en matière de valorisation des missions de la Police des eaux à travers notamment la formation, la motivation et le renforcement des moyens mis à la disposition de ce nouveau corps, ajoutant qu’un plan d’action intégré est en cours de finalisation pour rendre cette police opérationnelle. S’agissant de la situation dans le bassin de Sebou, l'un des plus importants bassins hydrauliques du Royaume, Mme Afailal a fait état d’un déficit pluviométrique de plus de 20% au cours de l’année hydrologique 2016-2017 par rapport à la moyenne ordinaire, ce qui a occasionné, selon elle, une baisse de 60% des apports d’eaux des barrages relevant du périmètre du bassin. Pour consolider la capacité de stockage du bassin et garantir un approvisionnement «régulier» dans de «bonnes conditions» des citoyens, la ministre a indiqué que son département poursuit sa politique de construction des barrages, précisant que deux grands barrages (Ouljat Soultan - Amdaz) sont en cours de construction et d’autres seront annoncés ultérieurement. Mme Afailal s’est félicitée des acquis réalisés au niveau du bassin de Sebou, réputé pour l’importance de ses ressources agricoles et industrielles, notant toutefois la subsistance du phénomène de pollution malgré les nombreux projets réalisés par les services du secrétariat d’État chargé de l’Eau, l’Agence du bassin et d’autres partenaires.
Cette réunion, qui s’est déroulée en présence notamment du wali de la région de Fès-Meknès, Said Zniber, et du gouverneur de la province de Taounate, Hassan Belhadfa, a connu l’approbation du procès-verbal du conseil d’administration de l'agence tenu de janvier dernier à Sefrou et la présentation d’un exposé sur les bilans des réalisations de l’année 2016, le projet de budget et du programme d’action 2018 et la situation hydrologique. Cette réunion a été également l’occasion de débattre des différents défis que rencontre le bassin, notamment la demande accrue sur les ressources en eau, la surexploitation des ressources hydriques souterraines, les inondations et la pollution.

Le bassin de Sebou est l'un des plus importants bassins hydrauliques du Royaume avec des activités agricoles importantes sur 1,8 million d'hectares, dont 357.000 ha irrigués, outre l'industrie agroalimentaire constituée de l'huile d'olive (60% de la production nationale) et du sucre (50%). Il couvre une population de 6,2 millions d'habitants, dont près de 50% urbaine, répartie sur 84 centres urbains, dont Fès, Meknès, Taza, Khémisset, Sidi Kacem et Kénitra.

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