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Cancer du col de l’utérus : l’UAF sensibilise à l’importance du vaccin

Le cancer du col utérin constitue un véritable problème de santé publique au Maroc. Non seulement c’est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes marocaines avec des milliers de nouveaux cas chaque année, mais il cause aussi un nombre important de décès faute de diagnostic précoce.

Cancer du col de l’utérus : l’UAF sensibilise  à l’importance du vaccin
Étant d’origine virale, ce cancer est non seulement évitable par la vaccination, mais aussi par le dépistage précoce.

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale d’action pour la santé des femmes, célébrée le 28 mai dernier, l’Union de l’action féministe (UAF) a organisé, lundi dernier à Casablanca, une table ronde sur le thème «L’accès des femmes à la santé est un droit humain fondamental». Cette rencontre, qui a été marquée par la participation d’experts de renom dans le domaine de la santé des femmes, des chercheurs scientifiques, des militants associatifs, entre autres, a été l’occasion de débattre autour de thématiques ayant trait à la santé de la femme et plus particulièrement le cancer du col de l’utérus. 

«Avec près de 2.258 femmes diagnostiquées par an, le cancer du col de l’utérus est le deuxième des cancers féminins au Maroc et un des taux les plus élevés dans le monde arabe. Il est considéré comme un problème de santé publique qui concerne, chaque année, plusieurs milliers de familles. Nous avons choisi de parler du cancer du col lors de cette table ronde pour déconstruire les représentations sociales erronées et ôter le tabou qui prône sur le sujet», a déclaré Soundoss Sabri, secrétaire générale de l’UAF de Casablanca.

Étant d’origine virale, ce cancer est non seulement évitable par la vaccination, mais aussi par le dépistage précoce, ont expliqué les participants à cette rencontre. «Son histoire naturelle particulièrement lente et sa localisation étant aisément accessible donnent une opportunité aux médecins de le dépister suite à un simple examen du col, même et surtout en l’absence de symptômes gynécologiques. Une fois les lésions précancéreuses dépistées et traitées, elles guérissent dans 100% des cas. Alors que sans ce dépistage, la majorité d’entre elles évolueraient vers des cancers traités généralement par de la chirurgie et de la radiothérapie», ont souligné les participants. 

Il est à noter que ce cancer est évitable grâce au vaccin. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 

recommande l’inclusion du vaccin anti-HPV dans les programmes nationaux de vaccination, mais la décision tarde à venir au Maroc alors que la majorité des pays occidentaux l’ont prise depuis au moins dix ans. «Le Papilloma Virus est responsable du cancer du col, ainsi que d'une large partie des cancers de la vulve, du vagin, et également des cancers ORL et du canal anal chez les hommes. Nous aussi, si on vaccine les filles et les garçons comme en Australie, on peut éliminer une grande partie de ces cancers», a indiqué Pr Kharbache, professeur en gynécologie et chef de service au CHU Avicenne de Rabat, lors de sa présentation.

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