L'emploi, l’éducation et la résilience des jeunes face à la radicalisation et l’extrémisme violent, c’est autour de ces thèmes que des jeunes venant du monde entier ont partagé leurs visions lors d’une journée d’échange organisée la semaine dernière à l'Assemblée générale de l'ONU à New York. C’est sur invitation du Président de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Miroslav Lajcak, que cette manifestation a eu lieu dans le cadre de son engagement à rapprocher les Nations unies des jeunes. «Les jeunes se sentent toujours exclus des décisions qui affectent leur avenir. Ils ne sont pas invités aux débats où ils sont censés être. Très souvent, ils ont le sentiment que quand ils parlent, personne ne les écoute», a déclaré Miroslav Lajcak, expliquant la raison pour laquelle il a initié cet événement. Chaymae Samir, jeune Marocaine de 24 ans, résidant en Angleterre, a pris part à cette rencontre. À cette occasion, elle a notamment insisté sur la nécessité d'inclure les jeunes dans le processus de prise de décisions. Entrepreneur, chroniqueuse et conférencière internationale, elle dirige actuellement un groupe d'entreprises dans l'éducation, l'industrie alimentaire, le commerce électronique et le marketing. «Le travail des jeunes dans la région est une problématique qui me tient à cœur, j'ai d'ailleurs publié plusieurs articles à ce sujet pour Forbes et le Forum économique mondial. Les jeunes sont les moteurs et les ingénieurs des changements dans le monde et il faut souligner l’urgence pour les gouvernements d’élaborer des politiques de soutien aux jeunes et de les associer à la gestion de l’avenir. Nous n'avons malheureusement pas énormément de place dans le processus de décision, mais il ne faut pas se démotiver pour autant, il faut tout simplement s'imposer. Le changement doit commencer par nous et il faut prendre les choses en main», nous explique-t-elle.
Chaymae Samir, une jeune MRE, plaide la cause des jeunes à l'Assemblée générale de l'ONU
Intervenant lors d’une rencontre à l'Assemblée générale de l'ONU à New York, la jeune MRE Chaymae Samir estime qu’au lieu de focaliser sur les difficultés qui entravent l’épanouissement des jeunes, il faudrait plutôt parler de ceux qui créent des emplois, relèvent les défis et combattent l'extrémisme, notamment dans leur pays d’origine, le Maroc.
Brahim Mokhliss
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12 Juin 2018
À 19:34