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Éco-Conseil : Comment optimiser les relations entre les différents membres de l’entreprise ?
Afafe El Amrani El Hassani : Il serait judicieux de rappeler que l’entreprise est une cellule humaine et sociale avant d’être une entité économique dont l’ultime objectif est la génération de bénéfices ! De ce fait, veiller à maintenir un bon climat social et à entretenir des relations interprofessionnelles saines et aimables entre les différents collaborateurs, devrait être une priorité pour tout manager soucieux de réussir et de faire avancer son entreprise sur le chemin de la croissance et de la prospérité. Pour y arriver, la tâche n’est pas de toute facilité et exige une grande vigilance de la part du manager et de son équipe.
Dans cette même veine, le manager, en l’occurrence le responsable des ressources humaines, devrait porter une attention particulière à la constitution de son équipe et à l’existence d’une certaine harmonie et entente entre ses collaborateurs en matière d’orientation professionnelle, façon de faire et de concevoir les choses, façon d’agir et de raisonner, niveau de maturité professionnelle et des fois même niveau de maturité personnelle et aspirations et ambitions professionnelles.
Quelles sont les conséquences d’une équipe non soudée sur la performance de l’entreprise ?
La non-cohésion d’une équipe peut avoir des conséquences néfastes sur la performance globale de l’entreprise. En effet, constituer une équipe dont les membres divergent sur le plan de leurs convictions, points de vue et perceptions des faits et des choses, risquerait de créer un climat social tendu et une compétitivité et une concurrence malsaines entre les collaborateurs. Il est à noter que cela peut aussi détruire l’entreprise et ralentir son développement, voire même anéantir ses chances de prendre son envol et fidéliser ses ressources humaines. Enfin, il serait utile, en répondant à votre question, de souligner l’importance pour le manager agile de sensibiliser son équipe quant aux bénéfices de collaborer dans un climat d’entente et d’entraide loin des idées reçues, des clichés préfabriqués, des tensions inutiles et des préjugés nuisibles aussi bien pour l’individu que pour le groupe.
Faut-il tracer des lignes rouges pour éviter les conflits ?
Tout manager, ou encore tout responsable des ressources humaines, qui se respecte, devrait bien évidemment tracer des lignes de conduite à ne pas négliger, des règles de comportement à respecter et des limites à ne pas franchir, par son équipe. Il ne faut pas hésiter, non plus, à veiller à inculquer à ses collaborateurs, voire même à imposer des fois via des normes et des notes internes, la culture de la diversité, les balises de la tolérance et les bases de l’indulgence. Je tiens en effet à expliquer que tout membre de l’équipe est issu d’un environnement socioculturel différent, possède un bagage professionnel unique, relève d’un cadre de référence particulier et constitue une expérience humaine riche et exceptionnelle. Il faut donc que chaque collaborateur apprenne à cohabiter avec les autres membres de l’équipe en toute maturité, sincérité et esprit collaboratif et compréhensif.
Il est nécessaire que tout un chacun au sein de l’entreprise, à commencer par le manager lui-même, essaie de travailler en prenant en considération ces différences-là. Car une fois bien assimilées et mieux acceptées, ces différences-là constitueraient la force de l’équipe, la clé du succès de l’entreprise et un avantage concurrentiel de taille à même d’affronter toute difficulté et dépasser toute concurrence.
Si par contre, l’équipe reste enlisée dans les rouages des disparités sociales, la boue de l’incompréhension, l’enfer de l’intolérance, la culture du conflit et le principe de l’égoïsme individuel au détriment de l’intérêt général, l’entreprise, et par là ses membres, risque de sombrer dans l’anarchie et de perdre toute chance de développement et d’épanouissement aussi bien personnel que professionnel.
