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Un compartiment pour la cotation des Fonds dans le pipe

Alors qu'un compartiment dédié aux PME attend depuis déjà plusieurs années, la Bourse de Casablanca en annonce un autre pour la cotation des Fonds spécialisés. L’objectif étant de dynamiser et diversifier le marché et partant renforcer le financement des secteurs de spécialité de ces Fonds.

Un compartiment pour la cotation des Fonds dans le pipe

Du concret pour le marché boursier casablancais. Sa réforme dont les grandes lignes ont encore une fois été déroulées le 30 mars dernier devant l’ensemble de l’écosystème du marché (Autorité marocaine du marché des capitaux, sociétés de Bourse, banques, etc.), promet une nouvelle dynamique. Concrètement, la Place casablancaise abritera un compartiment exclusivement dédié aux Fonds. «C’est un compartiment qui permettra la cotation de Fonds spécialisés en infrastructures ou autres. L’objectif étant de diversifier le marché et renforcer le financement des infrastructures», explique Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca. Pour assurer un bon financement de l’économie, la réforme engagée à l'horizon 2021 prévoit trois actions majeures. D’abord, stimuler l’offre de papier sur le marché actions et obligations en encourageant l’appel public à l’épargne et en développant l’accès des PME au marché. «Nous avons identifié quelque 500 PME ayant du potentiel pour intégrer le marché boursier. Un accompagnement est toutefois nécessaire pour permettre à ces entreprises de s’aligner sur les modèles de management requis pour y accéder», souligne Hajji. Pour rappel, un compartiment pour les PME est en projet depuis plusieurs années.

Ensuite, attirer les investisseurs locaux et étrangers en menant des prospections en Afrique afin d’inciter les entreprises du continent à s’introduire à la Bourse de Casablanca. «La loi sur la Bourse, en vigueur depuis mars 2017, permet aux entreprises étrangères de coter une partie de leur capital sur la Place casablancaise», affirme le patron de la Bourse. Enfin, développer la liquidité du marché en renforçant le flottant et en promouvant le fixed-income. «Le marché est amené à gagner en liquidité puisque de nouvelles règles seront mises en place. Celles-ci fixeront de nouveaux critères. D’ailleurs, le nombre minimal d’actions ne sera plus le seul critère», fait savoir Hajji. 

La réforme entend également renforcer l’infrastructure technique du marché boursier. Ce qui permettra de booster sa performance et enrichir son périmètre fonctionnel. Ainsi, avec la nouvelle infrastructure informatique, le marché pourra traiter 500 ordres par seconde avec un seul éditeur. «La transformation enclenchée nous permettra de disposer d’une infrastructure intégrée avec un cadre réglementaire moderne et un périmètre marchés élargi en termes de produits/services et d’utilisateurs/clients. Le tout assorti d’un alignement stratégique des acteurs du marché, une optimisation des opérations, une meilleure visibilité à l’international et une allocation optimisée des ressources financières», assure, quant à lui, Hamid Taoufiki, président du conseil d’administration de la Bourse. La nouvelle configuration attendue comprendra une infrastructure du marché intégrant toute la chaîne de valeur (trade-post trade). «La Bourse SA a enclenché une mutation vers une entreprise orientée business et développement, dotée d’une infrastructure performante s’appuyant sur des ressources humaines hautement qualifiées», fait valoir Taoufiki. Pour assurer une meilleure animation du marché, le management de la Bourse affirme être ouvert aux propositions des banques à travers notamment leurs salles de marché pour jouer le rôle de «market makers».

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