Après trois trimestres stables, le déficit commercial en France a crû de 1,7 milliard d’euros au premier trimestre 2018 pour s’établir à 15,8 milliards. Ce niveau reste nettement inférieur à celui du premier trimestre 2017 (19 milliards). Cette aggravation émane principalement de la dégradation du solde manufacturier ainsi que de l’alourdissement de la facture énergétique, selon un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les exportations ont reculé de 1,3% après une hausse de 1,3% au trimestre précédent. Cette contraction trouve son origine dans la contre-performance de l’aéronautique conjuguée à la baisse des ventes des autres produits manufacturés. Les exportations de produits énergétiques sont en hausse en raison de l’augmentation des ventes d’électricité et la hausse des prix du pétrole.
Quant aux livraisons aéronautiques et spatiales, elles ont reculé de 14,5% contre +4,8% au trimestre précédent. Les exportations de biens intermédiaires se sont inscrites en baisse, les produits métalliques et métallurgiques ont reculé de 2,2% après +4,2%, les produits chimiques (-0,8% après -0,1%) et du plastique et caoutchouc (-0,7% après +1,2%). De même, les exportations de biens d’équipement ont reculé, en particulier celles des produits informatiques et électroniques, de machines et d’équipement électriques.
S’agissant des importations, elles ont frémi de 0,1% après 0,5%, et ce malgré la reprise des importations d’hydrocarbures suite à la nouvelle hausse des cours du pétrole. Quant aux achats de biens manufacturés, ils ont reculé sous l’effet de la baisse des acquisitions aéronautiques, informatiques et chimiques, au moment où les importations de machines et de produits pharmaceutiques ont crû
légèrement.