Le malaise ressenti par les professionnels de la santé est de plus en plus palpable. Les protestations se multiplient pour dénoncer une dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux publics et appeler à l’ouverture d’un dialogue urgent avec le ministère de la Santé pour satisfaire un gros cahier de revendications. Aujourd’hui encore, les établissements publics de santé, à l’exception des urgences, se trouvent paralysés à cause d’une grève générale observée par les infirmiers et techniciens de la santé. Organisé à l’initiative du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé, ce débrayage observé pendant deux jours (5 et 6 juin) vise à attirer l’attention du département de tutelle sur l’urgence d’ouvrir un dialogue avec les professionnels. «Nous avons adressé trois demandes d’entrevue avec le ministre de la Santé, mais ces demandes sont restées lettre morte. Le ministère refuse même de participer aux émissions auxquelles les représentants de notre mouvement prennent part, pour ne pas être amené à réagir à nos doléances. Cette situation ne peut pas continuer», s’exclame Khalil Rafiq, responsable du comité de communication au sein du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé.
Deuxième grève nationale des infirmiers en moins d’un mois
Les infirmiers haussent le ton contre le ministère de la Santé. Quelques semaines seulement après la grève du 11 mai, ils observent aujourd’hui un deuxième débrayage ponctué d’un sit-in devant le siège du ministère. À travers ce mouvement de protestation, ils espèrent faire entendre leur voix et pousser le département de tutelle à ouvrir le dialogue au sujet de leur cahier revendicatif.
Les infirmiers sollicitent le ministère pour la promulgation du Code des compétences et métiers.
Yousra Amrani
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05 Juin 2018
À 23:04
