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Les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux achoppent sur la revalorisation des salaires

Le dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux est de nouveau au point mort. Refusant la proposition gouvernementale formulée par le conseiller du Chef de l’Exécutif, les syndicats tiennent toujours à une amélioration généralisée des salaires. Une revendication rejetée par le gouvernement qui la juge trop coûteuse pour le budget de l’État.

Les discussions entre le gouvernement  et les partenaires sociaux achoppent  sur la revalorisation des salaires

Consultations, blocage et reprise du dialogue. La roue du dialogue social entre l’Exécutif, le patronat et les centrales syndicales ne cesse de tourner. Cette fois, c’est au point mort qu’elle se trouve, après plusieurs semaines de réunions dans le cadre des commissions thématiques qui ont terminé leurs travaux en fin de semaine dernière. Toutefois, un espoir persiste, car une nouvelle réunion de coordination est attendue en ce début de semaine. Ses résultats détermineront l’avenir du dialogue social visant un arrangement entre le gouvernement et les syndicats avant le 1er mai.
Selon le conseiller du Chef de l'Exécutif chargé du dialogue social, Abdelhak Laarabi, le gouvernement a fait le choix de se concentrer sur les salaires inférieurs dans une première étape. Dans des déclarations accordées au portail électronique du parti du Chef du gouvernement, le responsable a rappelé que la revendication des syndicats relative à une hausse généralisée des salaires n’était pas envisageable pour le moment, et ce pour des raisons budgétaires. Le responsable a également souligné que le patronat était toujours réticent à l’idée d’une hausse des salaires dans le secteur privé.
En effet, pour le représentant du Chef du gouvernement, la réticence des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) sur la question de la hausse de salaire reste le principal point de discorde avec les syndicats durant ce premier round de dialogue. Selon les déclarations de M. Laarabi, le patronat voudrait apporter des modifications à la législation du travail et obtenir plus de flexibilité au niveau du marché de l’emploi avant de céder sur le point de la hausse des revenus. Une condition que les syndicats rejettent catégoriquement.

La Confédération démocratique du travail (CDT), qui prend part au dialogue en tant qu'une des centrales syndicales les plus représentatives aux côtés de l’UMT, l’UGTM et l’UNTM, a rappelé, dans le courant de la semaine dernière, que le piétinement des discussions est dû à l’absence de propositions sérieuses en faveur des travailleurs. La centrale a appelé, dans le même sens, à une réunion de la commission nationale du dialogue social sous la présidence du Chef de gouvernement, et ce dans les délais les plus brefs.
Pour rappel, l’offre gouvernementale soumise aux syndicats prévoit une augmentation nette de 300 DH pour les fonctionnaires dont les salaires ne dépassent pas 5.500 DH par mois. Classés dans les échelles de la fonction publique allant de 7 à 10, ces fonctionnaires sont au nombre de 752.423, si on inclut les 123.000 fonctionnaires des collectivités territoriales. Selon des sources proches de ce dossier, l’impact financier d’une telle hausse avoisine les 4 milliards de dirhams par an pour le budget de l’État.

Le gouvernement a également promis une revalorisation des allocations familiales dans le privé et le public en y ajoutant 100 DH pour chaque enfant. Passant à 300 DH pour chacun des trois premiers enfants, cette hausse concernera quelque 400.000 personnes rien que dans la fonction publique. Son impact annuel sur le budget de l’État pourrait facilement atteindre le milliard de dirhams, précisent les mêmes sources.
Dans le même sens, l’Exécutif a proposé l’instauration d’une indemnité de 700 DH pour les fonctionnaires travaillant dans les régions éloignées. Touchant quelque 50.000 fonctionnaires, notamment dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, cette prime coûterait dans les 420 millions de dirhams par an. La liste des propositions du gouvernement inclut également une augmentation de la prime d’accouchement qui passera de 150 à 1.000 dirhams pour chaque enfant. L’impact de cette mesure a été estimé à 37 millions de dirhams. 

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