Éco-Conseil : Comment définir le syndrome du lundi matin et quelles en sont les origines ?
Peut-on considérer ce syndrome comme un signe de burn-out ?
Dans certains cas, oui. Je pense que chaque cas d’un malaise fort, répétitif, prolongé et croissant dans la durée mérite une approche individuelle et l’analyse factuelle des origines. Dans le cas du burn-out, c’est essentiellement la fatigue physique et psychique trop importante qui agit par l’usure et qui fait craindre à la personne le début de chaque nouvelle semaine avec son lot des défis et d’efforts supplémentaires à fournir par quelqu’un qui n’a pas eu assez de temps de récupération.Quelles solutions envisager pour rendre le retour au travail plus agréable ?
Le syndrome du lundi est assez pénible à vivre parce qu’il est régulier, pas comme les vacances qui arrivent 1 à 2 fois dans l’année (d’ailleurs, on connaît aussi le blues des vacances). Nous avons donc l’intérêt à le déceler au plus vite et agir pour rendre nos lundis les plus agréables possible. La nature de ces actions dépendra évidemment des origines que nous trouvons à notre souffrance. S’il s’agit des problèmes avec les collègues, il va falloir reprendre ces relations et les rendre plus équilibrées. Si c’est la surcharge de travail – revoir la répartition des tâches et l’organisation. Si c’est la nature même du travail qui ne convient pas ou si l’entreprise n’offre pas de perspectives d’évolution – les mesures à prendre peuvent s’avérer plus radicales : le changement d’employeur ou carrément de métier. Enfin, le cas le plus compliqué : celui d’une personne qui par principe n’aime pas travailler et considère ça comme une punition – offre peu de possibilités de s’en sortir, sauf revoir ne serait-ce qu’en partie son idéal de vie fait de paresse et d’amusements basiques, en faveur d’une identité plus participative à l’effort collectif.Vos recommandations pour avoir plus d'énergie au quotidien ?
1. Voir (en se forçant parfois) le bon côté de chaque situation.2. Faire de son mieux et s’accrocher à ses objectifs, tout en acceptant le fait que nous n’avons pas l’influence à 100% sur l’aboutissement de nos efforts.3. Être pragmatique face aux situations difficiles. Ne pas se laisser emporter par les émotions.4. S’entourer des gens positifs et bienveillants. D’ailleurs, c’est dans les moments les plus délicats que nous pouvons faire le tri de nos amis et connaissances : les vrais vont répondre présents pour nous soutenir, les autres détourneront le regard. Cette vérité n’a pas de prix.