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Emmerson Mnangagwa officiellement investi Président

De nombreux Chefs d’État africains ont apporté, par leur présence dimanche à la cérémonie d'investiture au nouveau Président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, leur onction au scrutin du 30 juillet. Parmi eux figurent le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu et le Rwandais Paul Kagame.

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Le Président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a officiellement prêté serment dimanche, après plusieurs semaines de vive controverse sur les conditions de son élection le 30 juillet, jugée frauduleuse par l'opposition. «Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu'en tant que Président de la République du Zimbabwe, je serai fidèle au Zimbabwe et défendrai la Constitution du Zimbabwe», a déclaré M. Mnangagwa lors de la cérémonie d'investiture. «Je protègerai et promouvrai les droits des Zimbabwéens, avec l'aide de Dieu», a-t-il ajouté, le buste ceint d'une écharpe verte, devant des milliers de partisans et de nombreux Chefs d'État africains réunis dans un stade de Harare. Sa prestation de serment a été acclamée par un tonnerre d'applaudissements.
Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a pris la tête du Zimbabwe en novembre dernier après la démission de Robert Mugabe, lâché par l'armée et son parti au pouvoir, la Zanu-PF, au terme d'un règne autoritaire de trente-sept ans. Candidat de la Zanu-PF, l'ancien vice-président a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 juillet, crédité de 50,8% des suffrages, contre 44,3% à son rival du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa.
Arguant de nombreuses fraudes, le MDC a contesté ces résultats devant la Cour constitutionnelle. Mais la plus haute instance judiciaire du pays a finalement validé le scrutin vendredi dernier, estimant que l'opposition n'avait pas fait la preuve des irrégularités. La campagne pour les élections générales est apparue plus ouverte que lors des scrutins précédents, systématiquement entachés des violences du pouvoir contre ses adversaires. Mais les fraudes alléguées par l'opposition et, surtout, la sanglante répression par l'armée d'une manifestation de l'opposition dans les rues de Harare deux jours après le scrutin, qui s'est soldée par six morts, ont ravivé le spectre du passé. Plusieurs dizaines de partisans de l'opposition ont également été arrêtés ces derniers jours, a accusé le MDC.
Les observateurs internationaux ont pour la plupart accordé leur onction au déroulement du scrutin. Seuls ceux de l'Union européenne avaient relevé une «inégalité des chances» entre le sortant et ses rivaux et ont appelé à des «améliorations» du processus électoral. De nombreux Chefs d'État africains ont apporté par leur présence dimanche à la cérémonie d'investiture de M. Mnangagwa leur onction au scrutin. Parmi eux figurent le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu et le Rwandais Paul Kagame. 

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