Les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique peuvent créer 40 millions d'emplois d'ici 2050

En fin de semaine dernière s'est tenue à Berlin (Allemagne) une rencontre sur la transition énergétique à l'occasion de laquelle l'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) a publié sa feuille de route pour 2050. «L'augmentation des investissements dans le système énergétique entre 2030 et 2050 en faveur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique pourrait créer plus de 40 millions d’emplois, compensant entièrement les pertes d'emplois dans l'industrie des combustibles fossiles», écrit l'Irena. Un récent rapport de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) indique qu'avec un total de 279,8 milliards de dollars investis dans les énergies renouvelables, 2017 a été la huitième année consécutive où les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont dépassé les 200 milliards de dollars. «En 2017, l'énergie solaire a bénéficié de 160,8 milliards de dollars d'investissements, soit une augmentation de 18% en comparaison avec l'année précédente», fait savoir la CCNUCC. Selon la même source, ces investissements ont permis d'installer quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire en 2017, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques, y compris les combustibles fossiles et le nucléaire. Berlin, Adnan Z. Amin, directeur général de l'Irena, a indiqué que les énergies renouvelables couplées à l'efficacité énergétique peuvent représenter 90% de la réduction des émissions mondiales de CO2 nécessaires à la limitation du réchauffement planétaire en dessous de 2°C prévus par l'Accord de Paris. Si la tendance des investissements dans les énergies propres se poursuit, les conséquences seraient multiples. À l'horizon 2050, la transition énergétique pourrait améliorer de 1% la croissance économique mondiale et faire chuter de 15% les impacts du changement climatique. Selon l'IRENA, cette transition permettrait l'économie de 11 milliards dépensés dans les infrastructures liées aux énergies fossiles. Le coût financier de cette transition est 5 fois moins important que les pertes économiques dues à la dégradation de l'environnement. En dépit de ces progrès, l'IRENA conclut que les plans gouvernementaux actuels de réduction des émissions de CO2 ne répondent pas aux objectifs de l'Accord de Paris. Pour mémoire, les 173 pays membres de l'Organisation maritime internationale, responsables de 2,5% des émissions de CO2, ont décidé, à la mi-avril à Londres, de réduire de 50% leurs émissions de tels gaz.