«La science le démontre : la biodiversité est en crise à l'échelle mondiale», a déclaré à l'AFP le directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF), Marco Lambertini, avant la réunion de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) prévue jusqu'au 26 mars à Medellín (Colombie). Pour dresser son état des lieux, l'IPBES a divisé la planète en quatre régions : Amériques, Afrique, Asie-Pacifique et Europe-Asie centrale. Chacune a fait l'objet d'une analyse approfondie et d'un volumineux rapport que les 750 délégués vont étudier à huis clos. Le diagnostic sera rendu le 23 mars. Un second bilan sera extrait le 26 mars d'un cinquième rapport sur l'état des sols du monde, de plus en plus dégradés par la pollution, la déforestation, l'exploitation minière et des pratiques agricoles non durables qui les appauvrissent.
Selon différentes sources, dont le rapport pour une planète vivante du WWF, environ 41% des amphibiens et plus d'un quart des mammifères sont menacés d'extinction, près de la moitié des récifs coralliens a disparu ces 30 dernières années et les populations de 3.706 espèces de poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles ont diminué de 60% en seulement 40 ans à partir de 1970. Au Maroc, le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, la faune mammalienne terrestre comprend près de 98 espèces dont 8 sont endémiques et 13 considérées comme espèces menacées.
Les experts du monde au chevet de la planète à partir de ce samedi
Dès ce 17 mars, experts et décideurs de 128 pays se rassemblent afin d'évaluer les dégâts sur la faune, la flore et les sols, et préconiser des solutions pour enrayer la tendance à la baisse de la biodiversité. Un rapport sera réalisé le 26 mars sur l'état des sols du monde, de plus en plus dégradés par la pollution, la déforestation, l'exploitation minière et des pratiques agricoles non durables qui les appauvrissent.
Samir Benmalek
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16 Mars 2018
À 19:01