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La Floride et la Géorgie se disputent leur approvisionnement hydrique

Deux États américains, la Floride et la Géorgie, se disputent leur approvisionnement en eau, une question qu'a examinée la Cour suprême. Les conflits autour de l'eau ne sont pas rares dans le monde. Selon le Centre national de la recherche scientifique, 40% de la population mondiale est établie dans les 250 bassins fluviaux transfrontaliers et se trouvent donc dans l’obligation de partager leurs ressources en eau avec les habitants d'un pays voisin. Ce partage peut être source de conflit.

La Floride et la Géorgie se disputent leur approvisionnement hydrique
La rivière Apalachicola en Floride vidée de son eau en septembre 2017. bPh. AFP

Les neuf sages du temple du droit américain ont entendu les représentants des deux États américains, la Floride et la Géorgie, qui se disputent leur approvisionnement en eau. Deux rivières de Géorgie, la Chattahoochee et la Flint, se rejoignent pour former la rivière Apalachicola. Cette dernière, avant de se jeter dans le Golfe du Mexique, traverse une bande de terre au nord-ouest de la Floride qu'on appelle la «Panhandle». Or, la Panhandle recèle la baie d'Apalachicola, l'un des estuaires les plus riches du pays. Cette crise s'est développée dès le début des années 1990, une époque marquée par l'essor d'Atlanta, la grande métropole de Géorgie située en amont. Au fur et à mesure qu'Atlanta, la ville de Coca-Cola, voyait sa population augmenter, pour dépasser cinq millions d'habitants, la Géorgie a ponctionné de plus en plus d'eau dans les trois rivières. Au final, la Floride s'est retrouvée assoiffée dans sa région côtière. Pour sauver ses huîtres, les espèces menacées, le «Sunshine State» a entamé une bataille judiciaire couvrant deux décennies, pour laquelle il a consacré des dizaines de millions de dollars. À l'issue d'une étude, l'expert judiciaire a établi que la Floride subissait un «dommage réel et important», mais il a conclu que l'État avait failli à démontrer dans quelles conditions une réparation pourrait s'envisager. Les conflits autour de l'eau ne sont pas rares dans le monde. Selon le Centre national de la recherche scientifique (France), 40% de la population mondiale est établie dans les 250 bassins fluviaux transfrontaliers et se trouvent dans l’obligation de partager leurs ressources en eau avec les habitants d'un pays voisin. «Or une telle situation peut être à l'origine de conflits récurrents lorsqu’un cours d’eau traverse une frontière, car l'eau devient un véritable instrument de pouvoir aux mains du pays situé en amont». 

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