La France est le premier pays agricole de l’Union européenne (UE) avec 18% de la production européenne en valeur en 2015. Suivent l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne. Ces sept pays concentrent à eux seuls les trois quarts de la production agricole de l’UE. C’est ce qui ressort d’une publication de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) rendue publique en fin de semaine dernière. Globalement, la production agricole européenne est majoritairement tournée vers les produits végétaux. Parmi les grands pays, la France, l’Italie et l’Espagne le sont encore plus que la moyenne. La production allemande se répartit équitablement entre les produits végétaux et animaux. À l’opposé, en Pologne et surtout au Royaume-Uni, les productions animales sont majoritaires. L’agriculture française est au premier rang à la fois pour les productions végétales et animales (respectivement 20% et 16% des productions européennes). La France est ainsi en 2015 le premier producteur de céréales, de plantes fourragères, de vin, de pommes de terre, de bétail et de volailles. Par ailleurs, l’Espagne est le premier producteur de fruits, l’Italie de légumes, d’huile d’olive et d’œufs, tandis que les Pays-Bas sont au premier rang pour l'horticulture. Le Royaume-Uni est en tête pour la production d’ovins et de caprins et l’Allemagne pour celle de lait. «Par ses productions importantes et diversifiées, la France est un pays agricole parmi les plus généralistes de l’UE. Il en va de même de l’Allemagne. En revanche, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et surtout les Pays-Bas sont davantage spécialisés», précise l’Insee. Entre 2000 et 2015, les deux tiers de l’accroissement global de la production agricole de l’UE proviennent des productions végétales.
Parmi toutes les filières, les productions de céréales et de produits maraîchers et horticoles augmentent le plus en valeur. Pour les céréales, la France concentre quasiment un quart de la hausse globale. La production de céréales bondit également dans d’autres pays à plus faible production agricole, notamment certains pays de l’Est comme la Roumanie. Contrairement à la plupart des autres pays, la France contribue peu à l’essor de la production européenne de légumes et de produits horticoles. Toutefois, la France reste le premier producteur de bovins avec 23% de la production européenne en valeur, devant le Royaume-Uni (15%) et l’Allemagne (13%). Cette position s’est nettement érodée de 4 points sur la période étudiée, à la faveur de la production britannique qui a progressé de 5,9 points et devient supérieure à celle de l’Allemagne. Selon les dernières statistiques, l’année 2016 a été marquée par une évolution «très atypique et très défavorable» pour l’agriculture française, sous le double effet des conditions météorologiques et de l’évolution des prix mondiaux, souligne l’Insee. «La faiblesse des productions françaises de grandes cultures en 2016 a une nette incidence sur l’analyse sur longue période. Selon les données provisoires, le rebond en 2017 ne compense pas totalement le recul de 2016. Néanmoins, la France reste première en 2017 pour les céréales, le vin et les volailles, d’après les données provisoires», précise l’institut. En revanche, la France passerait au second rang derrière l’Allemagne pour la production de plantes fourragères et pour celle de bétail, et plus globalement pour la production animale.