Les fusions et acquisitions prennent de l’ampleur. Elles ont, en effet, atteint un record au premier trimestre 2018 au niveau mondial, représentant une valeur globale de 1.200 milliards de dollars, a rapporté Reuters. Un mouvement qui s’explique notamment par la réforme fiscale aux États-Unis et la croissance en Europe, mais aussi par un contexte marqué par des marchés actions et obligataires solides et des trésoreries bien remplies. Tous ces facteurs ont contribué à convaincre les chefs d’entreprise que c’était le moment ou jamais de poursuivre les fusions.
Par ailleurs, la ventilation des fusions et acquisitions par continent montre qu’elles ont doublé en volume au premier trimestre en Europe, tandis qu’elles ont augmenté de 67% aux États-Unis et de 11% en Asie.
«Un environnement macro-économique plus favorable en Europe a engendré une plus grande confiance pour faire avancer les choses. Des transactions, qui étaient dans les tuyaux depuis longtemps, se sont concrétisées et certains secteurs, comme celui des services aux collectivités, ont été complètement transformés par la dernière vague de consolidation», explique Borja Azpilicueta, responsable d’EMEA Advisory chez HSBC, cité par Reuters.Les mêmes statistiques ont montré qu’aux États-Unis, les marchés actions ont été freinés par l’instauration de droits de douane sur certaines importations, chinoises notamment. Les valorisations demeurent élevées, mais la volatilité s’accroît.«Les entreprises sont devenues plus agressives dans la poursuite d’opérations stratégiques. Mais les valorisations restent élevées et les conseils d’administration sont récemment devenus plus prudents sur les acquisitions importantes, parce qu’il est plus difficile de convaincre leurs investisseurs de la création de valeur potentielle à ces niveaux de prix», prévient Gilberto Pozzi, co-responsable des M&A mondiales chez Goldman Sachs, cité par Reuters.