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«Le secteur a des cycles et même avec un cycle en déclin, Alliances a su se démarquer», a déclaré Ahmed Ammor. Le directeur général du groupe immobilier s’exprimait lors de la présentation des résultats du groupe, mardi 2 octobre à Casablanca.
Alliances a mis en place un nouveau business model. La nouvelle vision stratégique propose, entre autres, d’adapter l’offre de produits au budget des ménages à travers des projets de moyen standing. «Il faut adapter l’offre à la demande en approchant de nouvelles niches», est-il souligné. 15 projets sont d’ailleurs en cours et représentent 7.500 unités pour un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de DH. S'y ajouteront 4 nouveaux projets sur une assiette foncière de 727 ha. Ils renfermeront 23.124 unités d’une valeur immobilière totale de 8,6 milliards. Ces derniers verront le jour à Marrakech, Beni Mellal, Mehdia et Hellala. «Quand on sait que Kénitra sera la future Tanger, il faut aller vers ces régions où la demande est de plus en plus importante». Le groupe entend également privilégier les projets de lotissements, qui sont davantage en vogue.
Sur le continent africain, Alliances se réjouit «d’être le premier opérateur marocain à livrer un projet, précisément en Côte d’Ivoire». Dans le pipe, la deuxième tranche des 14.000 logements prévus est en phase de lancement, tandis que d’autres opportunités sont à l’étude. Au Cameroun, une commande de l’État portant sur la construction et l’équipement de 8 centres hospitaliers et la construction de 800 logements sociaux et équipements socio-culturels est en cours. Les premières livraisons ont démarré cette année. La remise des clés totale est attendue pour le 1er semestre 2019. Le nouveau business model permettra également au groupe de réduire les coûts. Grâce à la revue des processus de production et la refonte de l’organisation, Alliances pourrait rogner sur les charges de structures et donc améliorer sa rentabilité. La baisse des frais financiers permettra en outre de bonifier les marges et maîtriser l’endettement. «Eu égard au désendettement important du groupe, la baisse significative du service de la dette permet de disposer de fonds propres pour financer les nouveaux projets». À noter que la dette privée du groupe est passée de 4,5 milliards début 2015 à 1,9 milliard au premier semestre 2018. Un reprofilage du reliquat est en cours sur une période de 10 ans. L’endettement net du groupe a pour sa part reculé de 49% depuis 2015 pour atteindre 3,038 milliards de DH.
