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Les infirmiers annoncent l’organisation d’une marche à Rabat pour défendre leur cahier revendicatif

Après une série de grèves organisées par les médecins, c’est au tour des infirmiers du secteur public de manifester. Ces derniers prévoient d’organiser une grande marche nationale le 12 mai prochain à Rabat pour protester contre l’absence de dialogue avec le ministère. «Ce mouvement de protestation fait suite à l’attitude du chef du département de tutelle qui refuse d’ouvrir le dialogue avec les infirmiers au sujet de leur cahier revendicatif», souligne Khalil Rafiq, responsable du comité de communication au sein du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé.

Les infirmiers annoncent l’organisation d’une marche  à Rabat pour défendre leur cahier revendicatif
Cette forme de protestation interviendra quelques semaines seulement après l’organisation d’une première grève générale tenue le 6 avril.

La grogne des professionnels de la santé contre le département de tutelle ne cesse de monter. Les protestations se multiplient pour dénoncer une dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux publics et appeler à un dialogue urgent avec le ministre de la Santé pour satisfaire un long cahier de revendications. Après la série de grèves organisée ces derniers jours par les médecins du secteur public, c’est au tour des infirmiers de hausser le ton. Ces derniers envisagent d’organiser le 12 mai prochain une grande marche nationale qui partira du siège du ministère de la Santé pour prendre fin devant le Parlement à Rabat, en vue de faire entendre leur voix.

Cette forme de protestation interviendra donc quelques semaines seulement après l’organisation d’une première grève générale tenue le 6 avril et qui avait connu, selon les organisateurs, un grand taux de participation au niveau national. En effet, selon Khalil Rafiq, responsable du comité de communication au sein du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé, le taux d’adhésion des infirmiers à ce débrayage a varié d’une région à l’autre avec un taux de participation moyen estimé à 78,25%. «Le ministère de la Santé tarde à ouvrir un dialogue sérieux et crédible avec notre organisation en vue d’examiner les doléances des infirmiers. Pourtant, ce corps de professionnels constitue la base du bon fonctionnement des hôpitaux publics», souligne M. Rafiq.

S’agissant des revendications des infirmiers, ces derniers appellent à la mise en place d’un ordre national pour les infirmiers et les techniciens de la santé dans le but d’organiser et régir la profession, à l’image des professions des architectes et des pharmaciens. Selon M. Rafiq, cet organe tarde à voir le jour à cause de l’absence du décret d’application y afférent, sachant qu’un Dahir Royal avait annoncé la création de cette instance depuis les années 1970.

Les infirmiers demandent également au ministère la promulgation du Code des compétences et métiers. Cette référence est en effet censée fixer avec précision les tâches que doit remplir l’infirmier au sein de l’établissement hospitalier afin de protéger ce dernier des poursuites judiciaires qui pourraient être engagées contre lui pour non-accomplissement de tâches qui ne relèveraient pas de son champ d’intervention.

Les blouses blanches réclament également la révision à la hausse de la prime de risque professionnel en procédant à la création d’un échelon mobile permettant une augmentation de cette prime selon les années d’ancienneté, à l’image de ce qui est pratiqué pour les médecins. Enfin, les médecins appellent à la révision à la hausse du seuil de promotion lors des concours de promotion pour atteindre 50%, au lieu de 30% actuellement, et la réduction des années d’exercices nécessaires pour participer aux concours de promotion de six à quatre années.                            

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