La grogne des professionnels de la santé contre le département de tutelle ne cesse de monter. Les protestations se multiplient pour dénoncer une dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux publics et appeler à un dialogue urgent avec le ministre de la Santé pour satisfaire un long cahier de revendications. Après la série de grèves organisée ces derniers jours par les médecins du secteur public, c’est au tour des infirmiers de hausser le ton. Ces derniers envisagent d’organiser le 12 mai prochain une grande marche nationale qui partira du siège du ministère de la Santé pour prendre fin devant le Parlement à Rabat, en vue de faire entendre leur voix.
Les infirmiers demandent également au ministère la promulgation du Code des compétences et métiers. Cette référence est en effet censée fixer avec précision les tâches que doit remplir l’infirmier au sein de l’établissement hospitalier afin de protéger ce dernier des poursuites judiciaires qui pourraient être engagées contre lui pour non-accomplissement de tâches qui ne relèveraient pas de son champ d’intervention.
Les blouses blanches réclament également la révision à la hausse de la prime de risque professionnel en procédant à la création d’un échelon mobile permettant une augmentation de cette prime selon les années d’ancienneté, à l’image de ce qui est pratiqué pour les médecins. Enfin, les médecins appellent à la révision à la hausse du seuil de promotion lors des concours de promotion pour atteindre 50%, au lieu de 30% actuellement, et la réduction des années d’exercices nécessaires pour participer aux concours de promotion de six à quatre années.