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Le président de l’Observatoire provincial de la presse et médias, Mohammed Khaoulani, a mis en relief le rôle de la presse spécialisée dans le domaine du tourisme pour promouvoir les riches potentialités naturelles, culturelles et artistiques de la province d’Ifrane et aiguiser l’intérêt des visiteurs nationaux et étrangers pour découvrir ces multiples trésors naturels.
L’assistance, dont des présidents de communes, a ensuite suivi la diffusion d’une vidéo sur les principaux sites touristiques et la lecture d’un poème en amazigh intitulé «Les supplications de la forêt», qui met en garde contre la dégradation du patrimoine sylvestre.
Par la suite, Mariem Ouadaani, de la Délégation provinciale du tourisme d’Ifrane, a présenté un exposé sur «Les réalités touristiques et les programmes d’actions». Après un rappel des stratégies et infrastructures éco-touristiques, elle a précisé que la capacité d’hébergement (hôtels, auberges et gites classés) se chiffre à 3.045 lits, en plus de 5.680 lits pour les campings, et 3.000 lits des colonies de vacances des Centres des œuvres sociales (COS). L’hébergement informel compte quelque 2.650 unités, notamment la location de logements qui est prisée par les familles et qui constitue une concurrence déloyale pour les équipements hôteliers classés. Elle a relevé que 14 établissements d’hébergement classés renfermant quelque 722 lits nécessitent impérativement une rénovation.
S’agissant de la fréquentation touristique, la province d’Ifrane a comptabilisé 23.208 arrivées et 42.776 nuitées durant la période allant de janvier à fin mars 2018, a-t-elle indiqué soulignant que plusieurs établissements ne déclarent pas les chiffres réels de leur clientèle. Au niveau des investissements, une unité hôtelière avec une capacité de 38 chambres a été réalisée à Ifrane pour un investissement de plus 43 millions de DH, alors que de nombreux projets touristiques sont en cours de réalisation à Ifrane et sa province pour un coût de plus de 241 millions de DH. D’autres projets sont en cours d’étude pour un investissement de plus de 424 millions de DH, alors que la vision prospective à l’horizon 2020 table sur des projets touristiques de quelque 831 millions de DH, a-t-elle précisé. Elle a émis une série de propositions concrètes dont notamment la création d’une banque de projets pour l’essor du secteur du tourisme dans la province aux énormes potentialités naturelles, historiques, humaines et culturelles.
Le directeur du Parc national d’Ifrane, Abderrahim Derrou, a présenté, ensuite, la richesse de la biodiversité du parc, créé en 2004 sur une superficie de 51.800 hectares dans la portion occidentale du Moyen Atlas central. Ce parc englobe, dit-il, une vaste forêt riche en rivières, en lacs et Dayas, qui ont favorisé la migration de plusieurs espèces d’oiseaux hivernants. Le parc, qui culmine à une altitude de plus de 1.500 m, renferme aussi une grande richesse et diversité animale dont des reptiles, des papillons et des oiseaux. Quelque 209 espèces d’oiseaux ont été observées dans la région, en plus d’une quarantaine d’espèces de mammifères, dont d'importantes populations de macaques de Berbérie (singe magot). La flore est riche de plus de 1.000 espèces, dont environ 250 espèces endémiques. Le parc qui abrite la plus vaste forêt de cèdres du Maroc constitue un pôle touristique de prédilection pour les randonneurs et les pêcheurs en été, tandis qu’en hiver, le parc devient un terrain pour la pratique du ski de fond.
Le directeur a ensuite traité des perspectives d’avenir pour la valorisation de cette richesse naturelle mettant l’accent sur des objectifs spécifiques tels que l’aménagement des espaces naturels, le développement du tourisme ornithologique et halieutique et le développement socioéconomique au profit des populations locales. Il a ensuite insisté sur la lutte contre le trafic des singes magots, qui sont menacés de disparition et sur l’implication et la formation des guides spécialisés pour faire connaitre la biodiversité de la faune et la flore du Parc.
Quant à Youness Sidki, directeur de l'hôtel Michlifen, il a assuré que la ville d’Ifrane, qui culmine à plus de 1.700 mètres d’altitude, constitue un lieu idoine et privilégié pour l’essor du tourisme sportif. La cité montagneuse peut organiser des tournois sportifs et accueillir des sportifs et athlètes en quête de concentration pour leur préparation aux compétitions nationales et internationales dans différentes disciplines sportives (athlétisme, football, etc.). Il a fait état, à ce propos, des tournois de basket et minibasket organisés à Ifrane avec la participation de basketteurs de renom, dont le Français Florent Pietrus. Il a insisté sur la nécessité de l’amélioration de l’infrastructure sportive de la province, d’adapter l’offre hôtelière à ce créneau, de créer un événement sportif d’envergure en partenariat avec les fédérations, d’élaborer un plan marketing et une bonne campagne média.
