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Deux jours de grève paralysent les hôpitaux publics

Les médecins du secteur public ne décolèrent pas. Face au mutisme du gouvernement, ils multiplient les grèves. Aujourd'hui encore, tous les établissements publics de soins sont paralysés, à l’exception des urgences et des services vitaux. Les médecins espèrent à travers ce mouvement de protestation faire entendre leur voix et mettre la pression sur le département de tutelle pour qu’il réponde à leurs doléances.

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Les établissements hospitaliers publics sont de nouveau paralysés aujourd'hui, et pour cause, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a appelé à une nouvelle grève. Ce débrayage intervient après la semaine de protestation baptisée «La semaine de la colère» du 11 au 17 juin. «Les protestations ont consisté durant cette période à boycotter les centres de diagnostic et l'octroi de certificats de maladie payants», déclare Alaoui Montadar, président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Les praticiens semblent déterminés à faire entendre leurs voix auprès du gouvernement. Mais quelles sont les raisons de cette grogne ?
Les médecins dénoncent l’indifférence du gouvernement face à leurs revendications. «La satisfaction de nos doléances passe par l’obtention de l’accord du Chef du gouvernement qui doit donner son aval pour répondre à nos doléances par des actions. Or jusque-là, aucune initiative n’a été prise dans ce sens. Nous souhaitons d'abord savoir la partie responsable de la satisfaction de nos revendications : le Chef du gouvernement, le ministre des Finances ou celui de la Santé ? Car chacune de ces trois entités se renvoie la balle», note Alaoui Montadar dans une déclaration accordée à la presse.
En effet, à travers ces deux jours de grèves (hier et aujourd’hui), les médecins souhaitent également dénoncer les «profonds dysfonctionnements» qui entachent de plus en plus le système de santé au Maroc. En outre, le syndicat exige l’amélioration des conditions d'accueil et de travail en dotant les hôpitaux des équipements et des moyens logistiques nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades, ainsi que l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’État. Une mesure qui permettra à ces derniers de profiter de l’indice salarial 509 et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Selon Alaoui Montadar, cette doléance a été validée dans le cadre de l’accord de 2011, mais n’a jamais été appliquée.
Autre doléance syndicale et non des moindres : l’amélioration des conditions sociales des médecins. «Il est temps que le gouvernement assume ses responsabilités pour éviter que la situation ne dégénère. Les médecins travaillent dans des conditions déplorables. Ils assument la responsabilité de soigner les malades et de sauver les vies des citoyens et ne bénéficient pourtant d’aucune considération ou reconnaissance ni matérielle ni morale du département de tutelle», conclut M. Montadar.                        

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