Les économies africaines devraient accorder une plus grande attention au numérique en 2018. C’est l’une des principales recommandations de l'Africa Growth Initiative, dans son étude «Foresight Africa Top priorities for the continent in 2018».
La cellule de recherche sur les défis de développement du continent, créée par le think tank américain Brookings Institution, estime qu’un plus grand investissement dans le numérique suscitera une transformation profonde dont les retombées n’en seront que bénéfiques pour l’économie des nations africaines.
«La numérisation boostera les segments clés que sont les systèmes de paiement de détail, l’inclusion financière, les modèles économiques durables et l'administration des recettes», explique le document.
Selon l’étude, les systèmes de paiement de détail ont permis aux économies africaines d'épargner des milliards de dollars. Le succès de ces outils, dont le M-Pesa (un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 par Vodafone) est un exemple des plus marquants. Ce dernier suscitera l'apparition de nouvelles solutions plus performantes.
L'Africa Growth Initiative pense qu'il est grand temps pour les économies africaines de rejoindre l'Alliance Better Than Cash – un partenariat mondial qui encourage le passage de l'argent physique aux paiements numériques – et de profiter des avantages économiques de cette mutation.
Dans le volet de l’inclusion financière, la numérisation a contribué grandement à l’accès des populations à faibles revenus, surtout des femmes, au financement, au crédit et à l’épargne. Soutenir l’apparition de nouvelles solutions similaires est primordial, selon l’Africa Growth Initiative. Ces solutions contribueront à améliorer davantage les conditions de vie de millions de personnes, à travers le continent, et d’atteindre un certain nombre d’Objectifs de développement durable (ODD).