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Et si l’échec n’était que le point de départ ?

Une dégradation professionnelle, des objectifs non atteints ou même un licenciement… nombreuses sont les situations professionnelles qu’on a l’habitude de qualifier d'échec. Et pourtant, les spécialistes en développement personnel et professionnel ne cessent de le répéter : l’échec doit être considéré comme une expérience où on apprend pour mieux recommencer. Le point avec Mohamed Reffadi, consultant, formateur et conférencier chez You & Me Consulting.

Et si l’échec n’était que le point de départ ?
La personne en échec professionnel doit profiter de l’occasion pour travailler sur elle-même et surtout pour développer son esprit d’entrepreneuriat.

Éco-Conseil : L’échec dans la vie active est toujours difficile à vivre, mais il peut être une occasion pour apprendre. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur ce sujet ?
Mohamed Reffadi
: Effectivement, un échec est dans la majorité des cas difficile à vivre et à surmonter, surtout quand il s’agit de la vie active. Néanmoins, c’est une occasion pour apprendre, prendre le recul nécessaire pour mieux voir les choses et surtout faire un bon départ. Je pense que le vrai échec est celui d’abandonner ce qu’on veut réaliser et le pire c’est de ne pas avoir un rêve dans la vie. 
À mon avis, tout ce que nous vivons comme expériences négatives n’est que des expériences et des expertises à accumuler pour bien développer sa personnalité et arriver à voir la vraie valeur de la vie.

Quels moyens se donner pour surmonter un échec professionnel ?
La personne en échec professionnel doit profiter de l’occasion pour travailler sur elle-même et surtout pour développer son esprit d’entrepreneuriat. Il ne s’agit pas forcément de penser à créer une entreprise, mais plutôt de savoir créer et développer d’autres sources de revenus, ce que j’appelle le linéaire (un volume horaire multiplié par un taux horaire). Personnellement, j’ai toujours conservé les cours de soutien en mathématiques et sciences physiques pour assurer un revenu. Cela nécessite un travail continu sur les compétences pratiques et théoriques et, bien sûr, sans oublier le sport et l’équilibre spirituel.

Y a-t-il des étapes à suivre pour mieux rebondir après un échec ?
Oui, pour surmonter chaque épreuve, il y a des étapes à suivre, parfois c’est universel et parfois c’est en fonction de la personne, et ce que je partage avec vous c’est du personnel. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait pour vaincre un surmenage que j’ai vécu. Les étapes sont comme suit :
• Le bilan de mes réalisations : Il s’agit de tracer un axe temps depuis la naissance afin de localiser les réalisations les plus marquantes dans la vie. Cette étape est tellement importante. Cela permet d’avoir plus d’estime de soi et de redéfinir la situation de l’échec en une étape de restructuration pour un nouveau départ réversible.
• La projection dans l’avenir : Cela permet de savoir ce qu’on veut réaliser comme objectif en se posant la question : Quelles sont les choses que je veux réaliser avant la mort ? En répondant à cette question, on a une visibilité des objectifs réels à réaliser afin de passer à l’action.
• Le passage à l’action : Quand on rêve, on passe à l’action. C’est la phrase que je partage tout le temps avec mes étudiants lors de mes formations et ateliers. 
C’est l’étape la plus importante dans le processus à suivre pour rebondir sur un échec. J’ajoute aussi qu’il faut être une personne d’action et non une personne de réaction.   

Quel est le rôle du déni quand on tente de rebondir après un échec ?
Il a un rôle trop important et à double tranchant, qu'il faut toutefois savoir utiliser. Il est important de faire le déni, mais il est encore plus important de bien profiter de l’échec en le transformant en une expérience. Si la personne ne prend pas au sérieux la période de l’échec, elle ne saura pas profiter pour faire de l’ordre dans sa vie personnelle et professionnelle. 
À l’encontre, si la personne considère l’échec comme une expérience, alors elle va être en mesure de bien profiter de l’opportunité sans stress ni anxiété et même parfois son entourage proche ne sentira pas qu’elle vit une situation d'échec professionnel.

Quelles sont les erreurs à éviter ?
Pour répondre à votre question, je dirai qu’il faut éviter deux erreurs fatales :
• Écouter Monsieur et Madame tout le monde : Quand vous suivez les conseils de n’importe qui, c’est comme si vous êtes malades et que vous voulez prendre le traitement d’une autre personne, sans pour autant connaitre le vrai diagnostic de la maladie. Cette erreur est à éviter, car elle ne permet pas de faire l’économie de l’énergie et on risque même de rater l'occasion de faire de l’ordre dans la vie. 
• Ne pas être clair avec soi-même et ne pas accepter la situation. Je tiens à préciser qu’il ne faut pas se considérer comme victime, mais plutôt comme responsable. Il ne faut pas non plus refuser d’accepter la situation en la considérant comme fatale et éternelle.  
Le surmenage que j’ai vécu en 2012 a été le quatrième, mais les trois premiers je n’ai pas été conscient (en 1995, 2002 et 2009) c’est après la lecture de plusieurs livres, des formations, des rencontres et accompagnements par des professionnels que j’ai pu savoir définir ma situation, poser le bon diagnostic, effectuer le voyage intérieur dans le temps et l’espace, connaitre mes vraies motivations, ma mission et ma vision dans la vie, tracer ma stratégie de 20 ans sous forme de trois étapes et passer à l’action chaque seconde, car sans l’action, tout ce que j’ai partagé avec vous ne reste que de la théorie sans valeur ajoutée ! 

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