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L’inclusion socioéconomique des femmes défavorisées manque de punch

Une étude sur la capacité du secteur coopératif à assurer l’inclusion socio-économique des femmes défavorisées, dans la région de Fès-Meknès, présentée mardi dernier à Fès, fait ressortir l’existence d’emplois insuffisants, précaires, irréguliers, faiblement rémunérés et peu inclusifs.

L’inclusion socioéconomique des femmes  défavorisées manque de punch
L’emploi des jeunes filles mineures est aussi un des résultats pertinents de cette recherche en parallèle avec l’inexistence d’un système de prévoyance sociale.

Menée par le Centre marocain des études et des recherches sur l’entreprise sociale (CMERES), une étude sur la capacité du secteur coopératif à assurer l’inclusion socio-économique des femmes défavorisées a été présentée, mardi dernier, à Fès. L’étude en question tente d’apporter des éléments de réponse à la question de la capacité du secteur coopératif à créer des emplois décents et viables au profit des femmes issues de milieux défavorisés. Plus spécifiquement, la recherche, conduite dans le cadre d’un projet financé par l’ambassade de Grande Bretagne à Rabat, se propose de cerner quantitativement l’emploi coopératif féminin dans la région étudiée et d’identifier les caractéristiques intrinsèques de cet emploi, tant au sein que dans le cadre des coopératives (nature des emplois, leur stabilité, niveau des salaires ou revenus, sécurité, protection sociale). Selon le CMERES, les résultats de l’étude empirique, dans ses dimensions qualitative et quantitative, font état de l’existence d’emplois insuffisants, précaires, irréguliers, faiblement rémunérés et donc peu inclusifs. L’emploi des jeunes filles mineures est aussi un des résultats pertinents de cette recherche en parallèle avec l’inexistence d’un système de prévoyance sociale.
Ces résultats et bien d’autres auxquels a abouti ce travail devraient servir à monter une campagne de plaidoyer en faveur d’un Code de travail prenant en compte la spécificité du secteur coopératif et de ses employé(e)s souvent issu(e)s de milieux nécessiteux. D’après les initiateurs de cette étude, la question de l’insertion économique des femmes est au centre des politiques publiques et des stratégies d’action des ONG internationales agissant dans le champ du développement. Au Maroc, la voie entrepreneuriale est de plus en plus encouragée pour assurer l’inclusion socio-économique de ces femmes. De même, la forme coopérative est la structure juridique et organisationnelle la plus encouragée pour formaliser les initiatives entrepreneuriales portées par (ou impliquant) les femmes défavorisées. Pourtant, l’emploi coopératif demeure mal connu dans sa dimension quantitative, mais aussi dans sa nature, sa composition et son potentiel d’inclusion durable.
Depuis sa création en 2012, le CMERES milite pour la promulgation d'un statut juridique spécifique à l'entreprise. La recherche scientifique constitue le domaine d'intervention majeur du CMERES, dont la mission est de promouvoir la réflexion et la recherche sur l'entrepreneuriat social au Maroc et plus largement au Maghreb et dans le pourtour méditerranéen. 

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