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L’université au cœur du développement local

L’Université Ibn Tofaïl de Kénitra est au cœur des préoccupations nationales en matière de développement économique, social et scientifique. À cet effet, le laboratoire «Entrepreneuriat et politiques publiques» de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Kénitra organise, en octobre prochain, en collaboration avec ses partenaires, la deuxième édition du colloque international recherche en entrepreneuriat, sous le thème «Entrepreneuriat et développement local».

L’université au cœur du développement local
Le colloque organisé par l’Université Ibn Tofaïl s'interrogera sur le rôle que pourrait jouer l’entrepreneuriat dans le développement local.

Selon un communiqué de la FSJES, le thème de cette deuxième édition s’inscrit dans la continuité des travaux du premier colloque ayant traité les politiques publiques susceptibles de booster l’entrepreneuriat au Maroc avec la participation de plusieurs experts et chercheurs nationaux et internationaux. La première édition, souligne-t-on, était une occasion pour débattre des obstacles qui se dressent face à l’activité entrepreneuriale au Maroc et de mettre en exergue l’importance de l’amélioration du climat des  affaires, le renforcement des libertés économiques et l’allègement des  contraintes réglementaires. Des éléments considérés comme des conditions sine qua non pour l’essor de l’entrepreneuriat national.
Cette édition était également l’occasion d’exposer les expériences des pays étrangers en la matière, notamment l’expérience roumaine et celle française pour ce qui est du régime de l’auto-entrepreneur. Le rôle décisif des établissements d’enseignement et des approches éducatives a été largement étayé en mettant en exergue les leviers d’efficacité des programmes d’éducation à l’entrepreneuriat et leur impact sur l’émergence d’une culture entrepreneuriale. Le colloque a également constitué l’opportunité pour traiter des questions particulières, plus particulièrement les problèmes de financement, l’entrepreneuriat immigré et l’entrepreneuriat féminin ainsi que l’importance de la gouvernance territoriale dans l’accompagnement de la démarche entrepreneuriale. Il est à rappeler que l’une des conclusions tirées lors de la première édition est que le développement de l’écosystème entrepreneurial dépend étroitement de l’efficacité des politiques publiques mises en place aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau territorial. La prochaine édition, précise-t-on auprès des organisateurs, s’inscrit dans la même dynamique en s’interrogeant sur le rôle que pourrait jouer l’entrepreneuriat dans le développement local. L’intérêt porté à cette thématique tient au fait qu’au Maroc, depuis les deux dernières décennies, la création d’entreprises augmente régulièrement (environ 16% entre 2011 et 2016) appuyée par une volonté politique forte : mise en place d’une charte pour les PME, la création des centres régionaux d’investissement et de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise, en plus de la baisse des frais d'immatriculation des sociétés, la mise en place de nombreux programmes d’encouragement à la création et du statut d’auto-entrepreneur, etc.
L’accroissement du nombre de jeunes diplômés sans emploi, la réduction des opportunités dans l’emploi public, ainsi que la nécessité de relever les défis de la compétitivité du pays constituent autant de facteurs ayant amené les pouvoirs publics à s’intéresser davantage à la promotion de l’entrepreneuriat au Maroc. Le communiqué de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales fait référence au rapport de la Banque mondiale (2000) qui souligne que dans la phase actuelle de transformation du rôle de l’État au niveau mondial, le gouvernement, à quelque niveau que ce soit, n’est plus l’acteur dominant, car ses décisions apparaissent conditionnées par les choix des autres acteurs de la société.
La collectivité locale constitue, à cet égard, un acteur privilégié pour soutenir le processus de développement économique. La gouvernance territoriale s’apparente à un mode de régulation économique, né du morcellement du pouvoir. Un mode qui ne peut être, au  niveau local, ni horizontal, ni vertical, mais il est transversal, où des institutions diverses, de multiples niveaux de la hiérarchie interviennent sans ordonnancement préétabli dans une œuvre collective. Le territoire constitue, de ce fait, un levier primordial pour le développement durable et pourrait, ainsi, jouer un rôle non négligeable dans le développement de l’entrepreneuriat. 
Les produits du terroir, dont la valorisation répond au second pilier du Plan Maroc vert ayant pour but la création d’emplois et de valeur ajoutée, peuvent jouer un rôle dans le développement local et durable du pays. L’influence du territoire sur les activités entrepreneuriales est aussi vérifiée dans le sens inverse. En effet, le développement de l’entrepreneuriat peut avoir des effets positifs pour le territoire ou la région. Sa contribution dans la dynamisation des régions est visible à travers la génération de revenu provenant de la vente des produits fabriqués localement, la mise à disposition de la population de nouveaux produits et de nouveaux services, la création d’emploi local, l’attractivité du territoire en incitant à terme d’autres entreprises à s’y installer, l’élévation du pouvoir d’achat et l'accroissement de la richesse, la génération d’importantes sources de taxes et l'accroissement de l’assiette fiscale...

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