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Le marché vire vers les technologies et l'agroalimentaire

Avec un ticket d’entrée moyen de 49 millions de DH et une rentabilité brute de 14,8% en 2017, le capital-investissement a tout pour séduire les investisseurs marocains. Pourtant, 55% des fonds opérant dans le pays sont étrangers. Ils évoluent sur un marché de 1,31 milliard de DH en 2017. Les 5 prochaines années, la tendance restera aux investissements multisectoriels avec une légère préférence pour les nouvelles technologies et l'agroalimentaire.

Le marché vire vers les technologies et l'agroalimentaire

Le marché du capital-investissement restera actif en 2018 et 2019. «Les deux tiers des fonds planifient la levée de nouveaux capitaux ces deux années», selon la dernière étude du Cabinet Grant Thornton. Présentée par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), cette étude révèle également que 32% des fonds prévoient d’investir dans de nouvelles entreprises et un quart planifie des sorties en 2018 et 2019. 

Pour les 5 prochaines années, les prévisions confirment la tendance aux investissements multisectoriels avec une légère préférence pour les nouvelles technologies et l'agroalimentaire. 
Le travail réalisé par Grant Thornton situe à un peu plus de 1,31 milliard de DH les levées de fonds réalisées l’année dernière au Maroc, contre 2,3 milliards de dollars sur le continent. «Une nette progression par rapport aux 305 millions de DH enregistrés un an plus tôt», indique l’AMIC. Deux explications sont à cette hausse spectaculaire : l’activité cyclique du capital et l’avènement d’une nouvelle génération de fonds.  Sur la période 2000-2017, le cumul des montants levés au Maroc s’élève à près de 18 milliards de DH, dont 12,44 milliards pour le capital-investissement et 5,5 milliards pour les fonds d’infrastructure. Le taux de pénétration du capital-investissement ressort à 0,04%, parmi les plus bas de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Pour comparaison, il est de près de 2% au Royaume-Uni, 1,6% aux États-Unis et de 0,6% en Inde.

L’année dernière, 343 millions de DH ont été investis dans des PME. À ce jour, 189 entreprises ont bénéficié d’un montant global d’investissement en capital de 6,6 milliards de DH. Ce montant est appelé à évoluer, car des investissements ont été décalés afin de bénéficier de la réduction sur les droits d’enregistrement instaurée par la loi de Finances 2018. «Près de 2,5 milliards de DH sont disponibles pour les PME», indique l’AMIC. 
La part des prises de participation majoritaires poursuit sa baisse, passant de 39 à 18%. En revanche, la taille des deals continue d’augmenter. «Alors qu’aucune transaction supérieure à 100 millions de DH n’avait été réalisée par la première génération de fonds (entre 2000 et 2005), la 3e (2012-2017) en enregistre 12%. La proportion des transactions de plus de 50 millions passe de 19 à 29% entre les 2e et 3e générations de fonds», détaille l’AMIC. Le ticket moyen de prise de participation ressort à 49 millions de DH en 2017. Les fonds transrégionaux accaparent 75% des levées de fonds effectuées au Maroc. Le secteur industriel concentre 43% des investissements réalisés depuis 2012. «Le secteur des services et transport arrive en deuxième position avec 26%», précise l’Association. L’axe Casablanca-Settat reste prédominant (68% des transactions). Il est suivi de Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (8% chacun).  

Des désinvestissements record en 2017
Les prises de participation arrivant à terme, la vague de désinvestissements amorcée par les fonds atteint son pic en 2017. Leur montant s’élève à 968 millions de DH, soit 372% de plus qu'en 2016. Depuis 2012, la majorité des sorties en valeur sont des cessions industrielles (43%). Le marché secondaire (cession à d’autres fonds) confirme quant à lui sa progression, passant de 3 à 36% entre 2011 et 2017. Le cumul des montants désinvestis atteint 3,4 milliards de DH, soit près de 51% du montant global investi par l’industrie du capital-investissement. La durée moyenne d’investissement ressort ainsi à 6,1 ans. Le TRI brut (taux de rentabilité interne) se situe, quant à lui, à 14,8%. 
 

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