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Le Maroc et l’OMS explorent à Genève les moyens de renforcer leur coopération

Le directeur général de l'OMS s'est félicité de la qualité de collaboration entre l'Organisation mondiale de la santé et le Maroc dont l'expérience peut servir de modèle pour les autres pays de la région. Il a notamment cité l'expertise marocaine indéniable en matière de gestion des urgences sanitaires, comme l'épidémie Ebola, soulignant au passage «l'esprit de solidarité» dont le Maroc a fait preuve à l’égard des pays africains qui ont été touchés par l’épidémie.

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Le ministre de la Santé, Anass Doukkali, a eu des entretiens mercredi à Genève avec le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreysus, sur les possibilités d'élargir l'éventail de leur coopération et de promouvoir la stratégie sectorielle du Royaume. L'accent a été mis sur l'accompagnement des plans d'action mis en œuvre par le Maroc dans des domaines aussi prioritaires que la couverture sanitaire universelle, la gouvernance du secteur de la santé, la sécurité sanitaire et le partage des bonnes pratiques. M. Adhanom Ghebreysus s'est félicité de la qualité de la collaboration entre l'Organisation mondiale de la santé et le Royaume dont l'expérience peut servir de modèle pour les autres pays de la région.
Il a notamment cité l'expertise marocaine indéniable en matière de gestion des urgences sanitaires, comme l'épidémie Ebola, soulignant au passage «l'esprit de solidarité» dont le Maroc a fait preuve à l’égard des pays africains qui ont été touchés par l’épidémie d'Ebola à travers le maintien des connexions aériennes de sa compagnie nationale. Le ministre a, de son côté, réitéré le soutien constant de Rabat à l'action du directeur général de l'OMS, rappelant à ce propos l'appui marocain solide à la candidature de l'ancien ministre éthiopien de la Santé l'an dernier pendant la campagne pour l'élection du chef de cette agence onusienne.
Mettant en avant les divers plans initiés par le ministère de la Santé, M. Doukkali a souligné que le Maroc souhaite revigorer sa coopération avec l'organisation afin de mener à bien nombre de programmes phares. Il a, entre autres, évoqué la couverture médicale universelle, le renforcement de la gouvernance du secteur de la santé, la médecine de famille et la sécurité sanitaire. Dans ce contexte, il a rappelé que le Maroc fut parmi les rares pays qui ont maintenu les vols de sa compagnie aérienne nationale avec les États de l'Afrique de l'Ouest, à l'heure où ils étaient affectés par l’épidémie du virus Ebola entre 2014 et 2016.
À l'issue de cette entrevue, les deux parties ont convenu de poursuivre les contacts en vue d'explorer les pistes d'une meilleure collaboration autour de leurs priorités stratégiques.
Ces entretiens se sont déroulés en marge de la 71e Assemblée mondiale de la santé en présence notamment du professeur Abderrahmane Maaroufi, chef de la Direction de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé.
À l'occasion de cette assemblée, M. Doukkali a participé en tant que panéliste à une conférence de haut niveau sur l'accès aux médicaments de qualité en Afrique francophone, organisée conjointement par l’ONUSIDA, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l’OMS. Il a sous cet angle souligné la nécessité pour l'industrie pharmaceutique africaine de développer des solutions logistiques novatrices et de se doter d'un mécanisme d'évaluation et de contrôle du risque qui affecte la gestion de sa chaîne logistique.
Abordant le cas marocain, il a relevé que le Royaume a la particularité en Afrique d'avoir une production pharmaceutique locale très développée qui répond aux besoins de 60% de la demande solvable. Le ministre a, par ailleurs, tenu une rencontre avec le nouveau directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale (EMRO), Ahmed Salim Saif Al-Mandhari. Les discussions ont été centrées sur les moyens de mettre en place des plans opérationnels pour la mise en œuvre du plan stratégique marocain dans le secteur de la santé. M. Doukkali a exprimé le souhait de voir davantage de cadres marocains renforcer les ressources humaines de l'OMS que ce soit au siège central qu'au niveau de la région EMRO dans l'optique d'un meilleur échange du savoir-faire et d’une plus grande ouverture sur le multilatéralisme.

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