La fréquence et la gravité des aléas naturels dans la région arabe et africaine et leur aggravation, suite aux changements climatiques, exigent une implication active et ferme dans les agendas onusiens et régionaux s’y rapportant, outre le renforcement de la coopération et de la coordination entre les pays de la région pour une mise en œuvre optimale de ces programmes, a affirmé, vendredi dernier à Tunis, le secrétaire d'État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif.
M. Boulif, qui conduisait la délégation marocaine au Forum arabo-africain pour la réduction des risques de catastrophes naturelles (du 9 au 13 octobre), a souligné que cela suppose la préparation et la mise en œuvre de plans nationaux appropriés et l'adoption d'une approche globale, intégrée et prospective basée sur la prévention, outre le renforcement de la résilience des communautés et la mise en place de structures d'alerte précoce plutôt que de se contenter de la gestion des catastrophes.
Le Royaume du Maroc, eu égard à sa situation géographique et à la nature de son climat, est confronté, à l’instar des autres pays de la région, à une série de phénomènes naturels extrêmes tels que les tremblements de terre, les inondations et la sécheresse, ce qui a amené les autorités publiques à œuvrer sans relâche au fil des années pour mettre au point des mécanismes institutionnels, techniques et financiers à même de gérer et d’atténuer les risques des catastrophes, a-t-il relevé.
Dans le même contexte, M. Boulif a souligné le rôle actif qui échoit au Maroc aux niveaux international et régional, par le biais d'une coopération avec l'Organisation mondiale de la santé et plusieurs pays africains, en vue de réduire les effets de l'épidémie d'Ebola en mettant en place plusieurs hôpitaux de campagne pour accueillir des réfugiés victimes de guerre et de persécution. Il a indiqué, à ce propos, que le dernier hôpital en date est celui multidisciplinaire établi par le Maroc dans la Bande de Gaza, en Palestine, en plus des contributions préventives des Forces Armées Royales dans le cadre des missions de maintien de la paix, ainsi que l’accueil par le Royaume du Maroc de la Conférence des parties à la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (COP 22). Depuis l'adoption de l’agenda de Sendai (Japon 2015), le Maroc a effectivement adhéré au chantier de lutte et de gestion des risques et en a fait une priorité nationale et un levier pour le développement durable, a encore souligné le responsable marocain, notant que depuis cette date, le Royaume a procédé à un examen complet des politiques et des programmes publics concernés par la gestion des risques de catastrophes naturelles. Cette stratégie a abouti à l’élaboration d’une feuille de route intégrée pour les différentes phases de la gestion des risques, allant de la connaissance et la prévention à la mise en place d’une stratégie nationale intégrée à long terme qui devrait être finalisée au début de l’année prochaine, a-t-il expliqué.
